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Affaire de Younes Blal : ATIM saisit le juge populaire pour confirmer le caractère raciste du meurtre

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Une manifestation suite au meurtre par balle du Marocain Younes Blal en Murcie en juin 2021. / DR
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Nouveau rebondissement dans l’affaire de Younes Blal, le Marocain abattu par balle en juin 2021 en Murcie. Alors qu’elle était mobilisée pour dénoncer une «maurophobie» alimentée par l'extrême droite, l’Association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIM) a saisi le juge populaire, dans l’intention de condamner son tueur, ancien soldat âgé de 52 ans originaire de la région.

À la suite de la première audience au Tribunal de Tonata, ATIM a réitéré, début mai, sa condamnation de «tout acte de haine, de racisme, de xénophobie et de violence». «Nous dénonçons également tout commentaire politique faisant l’apologie du racisme, de la haine et de la violence. L’année dernière, c’était un immigrant, demain ce pourrait être n’importe quel autre groupe», a alerté l’association, qui a dit espérer «une peine exemplaire».

Avec la plainte déposée par l’ONG, le tueur devra être traduit devant un jury populaire auquel reviendra la responsabilité de confirmer si l’ex-militaire était motivé par le racisme lorsqu'il a tiré Younes, explique ce vendredi El Español. Le tribunal provincial de Murcie pourrait accueillir la première audience où le tueur sera jugé pour assassinat, avec une aggravation présumée de la haine ou de la xénophobie.

Le média indique avoir accédé en exclusivité à la vidéo de la déclaration que l’ex-soldat a faite depuis la prison de Grenade, où il reconnaît le crime, mais réfute les accusations de racisme. 

«ATIM s'est manifestée pour faire face à ce type de crime à caractère xénophobe et pour faire prendre conscience à la société que ces comportements ne peuvent se répéter. Nous demanderons une audience pour meurtre, car l'auteur s'est assuré de commettre le crime avec l'impuissance absolue de la victime. De plus, nous comprenons que les faits sont également constitutifs d'un crime haineux», a expliqué Antonio Plaza, avocat de l'ONG. 

L’année dernière, l'association avait dénoncé l’assassinat «ignoble, raciste et xénophobe» du Marocain Younes Blal, affirmant avoir «appris ce drame avec douleur, stupéfaction et indignation» ce drame et dénonçant ses «motifs racistes et islamophobes». L'ONG avait également dénoncé «l'instrumentalisation et la manipulation» de ce drame contre le Maroc et les Marocains par «certains groupes d'extrême droite espagnole sur les réseaux sociaux».

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