Le président du comité stratégique des centres E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc est revenu une nouvelle fois, mercredi, sur ses déclarations polémiques sur les ruptures de stock d’huile durant le Ramadan, les attribuant aux musulmans qui font du «mouton frit» pour l’Aïd. «J’ai blessé des personnes», a regretté M. Leclerc sur l’antenne d’Europe 1, ajoutant que «concernant la communauté musulmane, je voulais m’en excuser».
«Je crois que c’est important, quand on dit des conneries, de savoir ravaler sa langue», a ajouté Michel-Edouard Leclerc, qui déplore d’avoir stigmatisé la communauté musulmane, «qui est déjà suffisamment stigmatisée», souhaitant donc faire «amende honorable». Le dirigeant a par ailleurs dit jeudi, sur son compte Tweeter, qu’il espère «que les choses sont désormais sans ambiguïtés».
J’ai pu revenir hier soir sur des propos qui avaient semé le trouble et pu blesser certains d’entre vous. J’espère que les choses sont désormais sans ambiguïté. ? https://t.co/DB26pzrrjT
— Michel-Edouard Leclerc (@Leclerc_MEL) May 12, 2022
Le chef des supermarchés E.Leclerc avait été vivement critiqué, voire moqué, pour l’absurdité de ses propos, tant sur l’idée du «mouton frit» que sur le fait que la fête du sacrifice n’a pas lieu à la fin du Ramadan, comme avait dû le rappeler le Conseil français du culte musulman.
Pour se justifier, le magnat des supermarchés a tenté encore de préciser ce qu’il «a voulu dire», expliquant qu'«à l’occasion des fêtes, et notamment quand on fait beaucoup de friture et de pâtisserie, on a vendu beaucoup d’huile et donc il y a eu des ruptures dans les rayons», alors qu'il n'aurait pas dû attribuer cette rupture aux musulmans. Cette «volée de bois vert» qu’a reçu M. Leclerc l’a sans doute marqué, au point qu’il ait à s’en excuser deux fois.