Menu

Breve

Maroc : L'augmentation du SMIG nécessite 191 millions de DH par an

(avec MAP)
Publié
Younes Sekkouri
Temps de lecture: 2'

L'augmentation du salaire minimum (SMIG) pour les fonctionnaires de l'Etat et des établissements publics à caractère administratif nécessite une enveloppe de 191 millions de dirhams en faveur de 50 000 bénéficiaires, a souligné samedi le ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, Younes Sekkouri.

Cette révision à la hausse du SMIG du secteur public pour atteindre un montant net de 3 500 dirhams vise à améliorer la situation matérielle des fonctionnaires classés dans les basses échelles, a-t-il ajouté dans une allocution à l'occasion de la fête des travailleurs, notant que cette mesure devra entrer en vigueur le 1er septembre 2022.

De même, l'échelle 7 sera supprimée pour les fonctionnaires du corps des assistants administratifs et assistants techniques, une démarche qui représente un mécanisme d'amélioration de leur situation professionnelle, a-t-il poursuivi.

Cette mesure, a-t-il indiqué, entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2023 pour un coût annuel de 18 millions de dirhams en faveur de 3 861 bénéficiaires.

Le ministre a d'autre part fait état de l'augmentation du quota de promotion dans le grade de 33% à 36%, soulignant qu'une telle décision qui ouvre la voie à une plus grande promotion professionnelle des fonctionnaires entrera en vigueur en janvier prochain, pour un coût annuel de 231 millions de DH.

S'y ajoute la hausse des allocations familiales pour le quatrième, le cinquième et le sixième enfants pour atteindre 100 DH par mois. Le coût financier de cette mesure sera de 25 millions de DH pour un total de 32.495 enfants bénéficiaires.

Il a en outre évoqué la création d'une Fondation de promotion des œuvres sociales des fonctionnaires et agents des administrations publiques qui n'en disposent pas.

Par ailleurs, Sekkouri a indiqué qu'il sera procédé à la régularisation de la situation de certaines catégories de fonctionnaires du secteur de l'enseignement, dont les administrateurs pédagogiques, les conseillers en orientation et planification pédagogique, les enseignants du primaire et du collégial, en dehors de leur cycle initial. L'impact financier de cette mesure sera d'environ 460 millions de DH au titre de l'année 2022, a-t-il précisé.

S'agissant de la réforme de l'école publique, il a mis l'accent sur la mise en valeur de la profession de l'enseignant par l'instauration d'un nouveau système unifié de promotion des ressources humaines dont le coût s'élèvera à près de 6,65 milliards de DH pour les cinq ans à venir.

Concernant les mesures portant sur les fonctionnaires de la santé, M. Sekkouri a indiqué que la situation des médecins sera améliorée avec un impact financier de près de 1340 millions de DH (augmentation mensuelle net de 3 400 DH).

Il sera aussi procédé à l'accélération de la cadence de promotion des infirmiers à travers des mesures importantes dès janvier 2023 avec effet rétroactif à partir du 26 octobre 2017. Le coût financier de cette mesure sera de 807 millions de dirhams, en plus de l'affectation des montants réservés à la promotion des fonctionnaires pour les années 2020 et 2021 (8 milliards de DH).

Le ministre a également mis l'accent sur la décision d'augmentation de l'indemnité pour risques professionnels au profit des cadres professionnels et techniques pour une valeur de 1 400 DH par mois, à la hauteur de l’indemnité allouée aux infirmiers et techniciens de la santé. Cette mesure entraînera un coût financier d'environ 60 millions de DH.

Ibn Tachfine
Date : le 02 mai 2022 à 05h31
Toute politique a un coût : en matière de dépenses publiques , tous ce qui peut contribuer à l'augmentation du pouvoir d'achat et du personnel de l'Etat des catégories de base et des citoyens les plus faibles ne peut in fine qu'augmenter la demande interne et générer de la TVA . La problématique est d'une part celle de la réduction des dépenses de fonctionnement hors salaires ( véhicules de fonction , appartements de fonction , consommables , énergie , Téléphone de fonction etc etc ) La maîtrise des coûts d'exploitation ( commande interministérielle groupée via une centrale d'achat nationale ) L'externalisation des tâches non stratégiques au secteur privé Et d'autre part l'optimisation des recettes fiscales qui ne pourra faire l'économie d'une lutte coercitive contre la corruption et la fraude fiscale ni celle d'une révision de la politique fiscale .
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com