Depuis 2005, avec l’arrivée des premières plantations de myrtille au Maroc, la superficie consacrée à sa production dans le pays a été multipliée par 15,37 dans un environnement politico-environnemental privilégié, souligne le site internet spécialisé Blueberries consulting.
Après les plantations pionnières dans le Gharb, l’arrivée de capitaux étrangers a insufflé un nouvel élan à la production marocaine, avec l’implantation de plantation à Agadir et Dakhla, permettant la production de 35 100 tonnes de myrtilles en 2020, 19 fois plus qu’en 2005.
En outre, le Maroc bénéficie d’un climat favorable et d’un bon accès à l’eau, souligne-t-on, et de sa main-d'œuvre disponible à un prix «raisonnable», comme l’explique le président de l'Association marocaine des producteurs de fruits rouges (AMPFR), Amine Bennani, dans Blue Magazine.
Le royaume dispose d'une main-d'œuvre jeune et expérimentée, dotée de connaissances techniques agricoles approfondies, souligne-t-il, ajoutant que la disponibilité est telle qu’environ 2 000 travailleurs traversent la Méditerranée pour travailler dans les champs espagnols.
«De la ferme au consommateur en Europe, il nous faut 4 jours, en Russie 6 jours», ajoute M. Bennani pour expliquer la position géographique stratégique du Maroc et de ses autoroutières et infrastructures portuaires comme Tanger-Med. Aussi, la croissance des myrtilles au Maroc a stimulé l'exportation de fruits frais sur le marché européen, qui reçoit près de 90% de sa production, avec pour principales destinations l'Espagne, l'Angleterre, les Pays-Bas, l'Allemagne et la France.
Si la pandémie a affecté non les exportations et la dynamique du travail au sein des exploitations agricoles, les industriels marocains restent ambitieux et cherchent à augmenter la disponibilité de myrtilles tout au long de l’année. Les producteurs attendent alors de nouveaux investisseurs au 22e Séminaire international sur les myrtilles du Maroc, le 9 juin à Casablanca, pour continuer de développer ce secteur en plein essor.