Le New England journal of medicine a publié, mardi, une des premières études de grande envergure sur l’efficacité d’une 4e dose de vaccin contre le Covid-19, témoignant d’une réduction du taux de maladie grave, sans affaiblissement passé 6 semaines.
L’étude réalisée en Israël sur 1,3 million de personnes éligibles à la 4e dose depuis janvier, dont plus de 620 000 l’ont reçu, montre en effet que sur 100 000 personnes, 1,5 personne ayant reçu 4 doses souffrait d’une infection grave, contre 3,9 dans le groupe à trois doses.
Aussi, le taux d’infection après 4 dose est réduit par 2 par rapport à 3 doses, à 177 pour 100 000 contre 361 respectivement. Cette protection face à l’infection s’amenuise après 4 semaines, indique l’étude.
—The 4th dose works vs severe disease but the challenge is Omicron, which has considerable immune escape, vastly different from the original strain.
— Eric Topol (@EricTopol) April 5, 2022
—Until now, from this report, the data were only at 12+ days (extended to 6 weeks)
—There's another major study of people age 60+?
Le professeur Eric Topol souligne que l’étude démontre la difficulté à se protéger des infections au variant Omicron, qui échappe considérablement aux protections immunitaires. Aussi, l’administration de 4 dose dans le contexte d’une circulation d'Omicron présente un bénéfice relatif et absolu contre les maladies graves nettement inférieur à celui d’une 3e dose administrée dans le contexte d’une circulation du variant Delta.
Les auteurs de l’étude concluent pour leur part que «ces analyses ont fourni des preuves de l'efficacité d'une quatrième dose de vaccin contre la maladie grave causée par la variante Omicron» comparativement avec 3 doses de vaccin.
Cependant, «une quatrième dose semble n'offrir qu'une protection à court terme et un avantage absolu modeste» dans le cas d’une infection confirmée, précisent-ils. La 4e dose permet néanmoins d’augmenter la protection contre une maladie grave par rapport à 3 doses administrées plus de 4 mois auparavant, ajoutent-ils.