Pas de prison pour Rachid Nini et Said Lâajal

Le 16 novembre 2009, une précédente sentence condamnait les deux hommes respectivement à 3 et 2 mois de prison ferme. De même, le tribunal avait condamné Rachid Nini à une amende de 50 000 DH et Said Laajal à une amende de 30 000 DH. Le motif des peines, une " fausse information" publiée dans un article sur le démantèlement d'un réseau de trafic de drogue en août 2009.

Il s'agissait d'une filière baptisée "Triha", du nom de son chef présumé, lequel serait membre d'un groupe composé d'une quinzaine de "barons" présumés de la drogue.

D'après l'AFP, Rachid Nini avait déclaré que le parquet lui reprochait d'avoir écrit que, pendant son interrogatoire, "Triha" avait "balancé le nom d'un responsable de la justice", et avait ajouté "Ma condamnation est une intimidation, il faut poursuivre les vrais trafiquants".

Après leur condamnation, Nini et son collègue avaient fait appel, et laissé libres dans l'attente du verdict. Ils auront finalement eu gain de cause, et aucune peine d'emprisonnement n'aura été retenue. En revanche, les journalistes devront s'acquitter d'une amande de 20 000 DH chacuns.

Par ailleurs, le directeur de la publication d'Al Massae n'en est pas à ses premières démêlées avec la justice marocaine. En novembre 2008, l'affaire du "Mariage homosexuel à Ksar El-Kebir" lui avait valu une condamnation à une amande de 6 millions de dirhams. Le journal avait publié une liste de mis en cause comprenant le nom d'un substitut du procureur de la ville. Affirmation qui a conduit les quatre procureurs de la petite ville à porter plainte. Nini, avait reçu le soutien massif de ses pairs, au nom de la liberté d'expression, et à ce jour l'amende n'aurait pas été payée.