Le journaliste marocain Omar Radi a été transféré de la prison de Casablanca à celle de Tiflet, à près de 150 kilomètres, a affirmé son père samedi 2 avril, dénonçant un «durcissement» des conditions de son incarcération. Arrêté et inculpé en juillet 2020, Omar Radi, 35 ans, connu pour ses positions critiques envers le pouvoir, a été condamné en appel le 3 mars à six ans de prison ferme dans une double affaire d'«espionnage» et de «viol», accusations qu’il a toujours niées, rappelle l’Agence France-Presse (AFP).
Selon Idris Radi, le père d’Omar, le transfert de son fils de la prison de Casablanca où il était détenu depuis son incarcération à celle de Tiflet est un signe de «durcissement de sa détention et de vengeance envers lui, sa famille et son comité de défense». «Avec ce transfert, (Omar) s’est beaucoup éloigné de l’hôpital où il suivait un traitement à Casablanca», a-t-il ajouté, affirmant que son fils souffre de la maladie de Crohn, une maladie chronique qui, selon lui, nécessite des soins médicaux continus.
The Tiflet prison is a kind of a maximum security prison where several members of alleged terror cells are held: since 2018 it witnessed at least two suicides and one deadly attack on a prison guard by alleged ISIS terrorist. Omar does not belong there
— Souhail Karam (@Massinissa1973) April 2, 2022
Omar Radi avait été arrêté après la publication d’un rapport d’Amnesty International affirmant que le téléphone du journaliste avait été piraté par les autorités marocaines via le logiciel israélien Pegasus. Rabat a démenti, dénonçant une «campagne internationale de diffamation».