La Délégation interministérielle aux droits de l’Homme (DIDH) a réagi, ce vendredi, au récent rapport d’Amnesty International (AI) sur la situation des droits humains au Maroc. Dans un long communiqué, relayé par la MAP, la DIDH a ainsi affirmé que l’ONG est «toujours engagée dans une campagne systématique contre le Maroc».
La délégation a ainsi accusé AI de bafouer «les règles qu’elle a été la première à promouvoir depuis des décennies en rapport avec l’importance de mener des enquêtes honnêtes, efficaces, équitables et objectives», faisant observer que les positions de l’ONG à l’égard du royaume «procèdent d’une politique systématique, en ce sens qu’elle ne prend pas le recul nécessaire vis-à-vis du conflit du Sahara marocain, traité dans le cadre du Conseil de sécurité de l’ONU, s’immisce dans les affaires de la justice et se trouve dans l’incapacité d’apporter des preuves concernant ses allégations».
«Le rapport d’AI a évoqué abusivement la liberté d’expression dans des affaires soumises à la justice, sans présenter de données relatives à l’atteinte à ladite liberté. Aucun argument n’a été présenté aussi concernant la question de la liberté d’association, abordée également de manière abusive dans le même texte», poursuit la DIDH. Celle-ci ajoute qu’Amnesty International que la position de l’ONG «qui n’est soutenue par aucune forme d’observation, n’est rien d’autre qu’une ingérence politique dans une action qui relève de la souveraineté nationale et qui la place en contradiction avec ce que stipule cette même organisation, depuis près d’un quart de siècle, dans son manuel d’observation du procès équitable».
«L’organisation confirme de la sorte que son approche est élective, générale et manque de preuves, surtout qu’elle n’accorde aucun intérêt au rôle du Maroc dans ce domaine, ni à l’attention particulière que le Royaume porte à la situation humanitaire, légale, économique, sociale et des droits humains des migrants et demandeurs d’asile», écrit la DIDH. «Au vu du ton abusif du rapport d’AI et ses orientations politiques dans le traitement de la situation des droits de l’Homme dans notre pays, comme cela a été détaillé plus haut, l’approche de réponse de la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme s’applique au reste des sujets abordés dans ce document», conclut la même source.