Le ministre algérien des Affaires étrangères est en Chine, du 18 au 21 mars. La Déclaration conjointe, publiée à cette occasion par certains médias algériens, accorde un passage à la question du Sahara occidental.
Les deux parties se sont mises d’accord pour «appuyer les efforts en vue de parvenir à une solution durable et juste dans le cadre de la légalité internationale, en particulier les résolutions pertinentes des Nations unies». Le texte officiel sino-algérien a fait l’impasse sur l’organisation d’un referendum au Sahara, mais également sur l’attribution d’un quelconque rôle à l’Union africaine dans le processus du règlement du différend territorial.
La rédaction du passage sur la question du Sahara est d'ailleurs similaire au communiqué du Département d’Etat américain portant sur la dernière session du Dialogue stratégique entre les Etats-Unis et l’Algérie, organisée le 10 mars à Alger, et coprésidée par la n°2 de la diplomatie des Etats-Unis, Wendy Sherman, et le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
Pour rappel, la Chine a voté en faveur de la résolution 2602, adoptée le 29 octobre 2021, par les membres du Conseil de sécurité, plaidant pour la poursuite du cadre des tables rondes, initiée en 2018, et avec la participation de l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et le Polisario.
A l’exception de certains pays africains et d’Amérique latine, l’Algérie peine à convaincre les grandes puissances mondiales (Etats-Unis, France, Allemagne et la Chine) pour soutenir sa position sur le dossier du Sahara occidental, appelant notamment à la tenue d’un referendum d’autodétermination et l'association de l’Union africaine aux négociations.