L’ambassadrice du Maroc en Ukraine, Faouz Al Achabi a commenté ce jeudi l'opération qui a permis la sortie du groupe de Marocains de la ville de Soumy, près de la frontière russe. «Depuis le début de la crise, l’ambassade, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères, qui a mis en place une cellule de crise travaillant 24h/24 pour faciliter l’opération d’évacuation de tous les Marocains de l’Ukraine, nous avons pu faciliter le départ de plus de 7 000 compatriotes», a-t-elle rappelé dans une déclaration. «Le seul problème qui s’est posé concerne nos Marocains bloqués à Soumy, au nombre de 35 nationaux», a-t-elle enchaîné.
L’ambassadrice du Maroc a rappelé que «l’opération d’évacuation s’est ainsi annoncée difficile et longue», la ville étant située près des frontières avec la Russie. De plus, «le cessez-le-feu entre les deux parties n’a eu lieu qu’après des négociations laborieuses». Dans ce sens, «le Royaume du Maroc a mobilisé toutes ses forces pour parvenir à une solution pour évacuer ces ressortissants avec lesquels l’ambassade a été en constante communication», a assuré la diplomate marocaine.
«Le plus important pour nous était qu’ils puissent quitter cette ville de manière sûre et sécurisée qui préservera leur sécurité physique. Nous étions en contact quotidien avec eux pour leur assurer que leur pays et toutes les autorités marocaines étaient mobilisés pour les sortir de cette ville. Nous avons aussi travaillé chaque jour avec les autorités ukrainiennes.»
Les Marocains de Soumy ont été évacués vers Poltava puis Lviv
Ainsi, mardi 8 mars, le groupe de Marocains a pu quitter la ville de Soumy vers Poltava. «Ils ont quitté Soumy vers 16h30 et sont arrivés à Poltava à 3h du matin. Je vous confirme que nous sommes restés en contact avec eux toute la nuit», a assuré l’ambassadrice du Maroc. Celle-ci a ajouté que «conformément aux directives du ministère ukrainien des Affaires étrangères, ils ont pu prendre le train, qui reste le moyen de transport le plus sûr, vers Lviv», après 28h passés à bord du train.
Mardi, alors qu’ils devaient bénéficier d’un processus d’évacuation des civils de la ville ukrainienne, avec la supervision des services de la Croix-Rouge, des sources ont fait part à Yabiladi d'«un cafouillage», en évoquant un retard d’évacuation, qui a fait que les nationaux étaient «la seule communauté étrangère qui attendait encore» de quitter la ville. Des véhicules destinés au transport des civils depuis la ville avaient essuyé des tirs, dont la provenance ne serait pas identifiée, ce qui expliquerait le retard de l’évacuation.
Lundi soir, au moins 21 personnes, dont deux enfants, ont été tuées lors de frappes aériennes dans cette ville située dans le nord-est de l’Ukraine, à 30 kilomètres de la frontière avec la Russie. Mardi, les autorités régionales ont indiqué que les habitants commençaient à être évacués en direction de Poltava, après la mise en place d’un couloir humanitaire à cet effet.
Depuis le début des frappes russe sur l’Ukraine, le 24 février, le nombre de réfugiés qui ont fui le pays a dépassé les deux millions, selon les premières données fournies par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).