La Coordination nationale des enseignants contractuels a annoncé, dimanche, sa décision de prolonger d’une semaine, sa grève nationale. Dans un communiqué, l’instance a expliqué que parallèlement à sa mobilisation nationale programmée les 2, 3 et 3 mars à Rabat par les militantes et militants, l’État a «poursuivi ses politiques de répression et de tyrannie contre toutes les manifestations pacifiques».
La même source affirme que cette mobilisation a fait l’objet d’une «forte répression, qui a causé des blessures graves» dans les rangs des enseignants contractuels, dont «plusieurs ont été interpellés» par les autorités. Le communiqué précise que parmi les 100 enseignants arrêtés, 25 ont été placés en garde à vue par des «poursuites vexatoires».
Face à ces faits considérés par la coordination comme «attaque visant le personnel de l’éducation nationale» ainsi que la «détermination de l’État d’humilier» cette catégorie et «porter atteinte à sa dignité», elle annonce ainsi la prolongation de la grève générale du 7 au 20 mars, avec plusieurs formes de contestation.
Ainsi, la Coordination mènera ce lundi une «campagne médiatiques» avec des photos et des vidéos qui documentent la répression et les arrestations parmi les rangs des enseignants contractuels. Jeudi 10 mars, des sit-in seront organisés devant les tribunaux de première instance pour dénoncer les procès visant, selon elle, les militantes et militants de la coordination.
Mercredi, les enseignants contractuels ont organisé un sit-in de protestation massive devant le ministère de l'Éducation nationale, marquée par des appels à l’intégration dans la fonction publique sans restriction ni condition. Selon la coordination, les forces de sécurité sont intervenues pour disperser les manifestants alors que ces derniers tentaient de se diriger du siège du ministère de l'Éducation nationale vers le bâtiment du Parlement.