Contrairement à la surprenante indulgence manifestée à l’égard du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, au point de susciter l’ire de certains membres du conseil national du PJD, le secrétaire général du PJD s’en est violemment pris à la youtubeuse Mayssa Salama Ennaji.
Abdelilah Benkirane l’a traitée d' «hypocrite», samedi dans son discours lors de la séance inaugurale du parlement de son parti. Il l'a accusée de rouler pour des parties obscures. «Il ne suffit pas qu’ils vous envoient des épices et vous donnent des informations de Dar Al Makhzen pour être une leader des Marocains», s’est-il adressé directement à Mayssa.
Et de conclure son réquisitoire en ajoutant une pincée de misogynie, mettant en garde ses «frères» contre «les femmes qui pourraient causer leurs pertes». Une misogynie dont Abdeliah Benkirane est coutumier. Pour rappel, des associations féministes, réunies au sein de l’Alliance pour l’opérationnalisation de l’article 19 de la constitution, avaient organisé le 24 juin 2014 à Rabat, une marche de protestation contre l'appel du chef du gouvernement fait aux femmes de rester chez-elles s’occuper essentiellement des maris et enfants afin que «les maisons restent illuminées».