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Le réalisateur maroco-américain Ayoub Qanir met le cap sur la Russie pour tourner «Daria»

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Image du tournage de «Daria» par Ayoub Qanir. / DR
Temps de lecture: 2'

Le réalisateur maroco-américain Ayoub Qanir continue d’enrichir son parcours d’expériences inattendues et d’histoires aussi riches que variées. Il s’est récemment lancé dans le tournage de son quatrième long métrage «Daria» qui l’a emmené cette fois en Russie profonde.

«L’histoire m’a été proposée, il y a 3 ans, par un écrivain russo-americain qui m’a dressé le portrait d’une femme seule et stoïque», raconte le réalisateur dans un communiqué publié jeudi. «Elle repousse son voisinage de villageois qu’elle trouve dérangeant avant qu’un petit garçon d’origine tchétchène, Salambek, trouve refuge dans sa ferme… L'histoire de Daria a tellement de matière émotionnelle, le film met ainsi en relief les tensions entre la Russie et la Tchétchénie», ajoute le réalisateur, pour qui le cinéma est un moyen de renforcer l’acceptation et l’empathie envers l’autre.

Le film, qui réuni des acteurs russes de renom comme Lyubov Firsova et Vladimir Kebinovich, a permis au réalisateur de se pencher sur ce pays «énigmatique» qu'est la Russie, «une terre enchanteresse avec une histoire épique et chargée en art, en littérature et en culture». Si l’histoire traite du conflit entre la Russie et la Tchétchénie, le réalisateur souligne qu’il se reproduit et se renouvèle «dans notre monde au quotidien», et que ce conflit pourrait être «celui de la guerre en Syrie, des tensions perpétuelles au Moyen-Orient ou même bien celui d'aujourd’hui entre la Russie et l’Ukraine».

Daria raconte l’histoire d’une rencontre, entre deux personnages qui se comblent et qui trouvent un refuge l’un dans l’autre malgré leurs différences et le conflit qui ronge leurs deux nations respectives, précise le communiqué, soulignant que la sortie du film est prévue pour l’année 2023.

Né à Casablanca, Ayoub Qanir est également un auteur reconnu et a publié une bande dessinée à l’occasion des 40 ans de la Marche Verte qui lui a valu un Wissam par le roi Mohammed VI. Il s’était d'abord rendu en Mongolie pour tourner en 2016 le film «Le monde dont on rêve n'existe pas». L’Islande a été sa deuxième destination pour tourner «Un océan de lumière» avant de mettre le cap sur le Japon en 2018 pour «Darkness of Otherwhere» avec Lee Murayama (Le dernier samouraï) et Mika Hijii. Cette dernière réalisation lui a d'ailleurs valu six prix, dont le prix du meilleur film expérimental à Venice Film Week et au Toronto Art House Film Festival.

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