Deux des cinq personnes gardées à vue dans le cadre de l’enquête sur la mort du jeune Amine Chariz sont désormais poursuivis en détention pour «meurtre avec préméditation» et «changement des traces du crime». Après leur comparution, vendredi dernier, devant le juge d’instruction près la Cour d’appel d’Agadir, trois autres ont été relâchés, mais restent poursuivis pour «participation au meurtre prémédité». Les prévenus en état d’arrestation ont été admis à la prison centrale d’Aït Melloul, ont rapporté des médias locaux.
La semaine dernière, le ministère public a décidé de prolonger la garde à vue des cinq mis en cause, en attendant des éléments supplémentaires sur l’enquête intervenue après des incohérences révélées entre les propos des suspects et ceux de la mère de la victime. Après le drame, mardi dernier, des séquences sonores ont fuité sur les réseaux sociaux, où l’on entend des personnes se mettre d’accord sur une seule version à relater auprès des autorités, selon laquelle le défunt serait mort d’un accident en se jetant d’une voiture.
La mère du jeune Amine a rejeté cette version, affirmant qu’après s’être rendue à l’hôpital pour voir son fils, elle a remarqué que «la seule blessure apparente sur son corps est au niveau de la tête». Son fils serait mort dans des circonstances troubles pendant une altercation, durant laquelle il aurait reçu une batte de baseball. Effectué jeudi dernier sur la dépouille d’Amine Chariz, un rapport d’autopsie a été transmis au Parquet.
La mère du défunt est apparue dans une vidéo, la semaine dernière, reprochant aux mis en cause de «tenter de détourner les charges qui pèsent contre eux» et appelant à ce que justice soit faite. L’affaire a suscité un large élan de solidarité sur les réseaux sociaux, où un groupe Facebook et un hashtag ont été créés, au nom de «justicepouraminechariz».