En clair, un cadre juridique visant l’interdiction de drapeaux étrangers lors des célébrations de mariage et permettre au maire (ou son adjoint), d’interrompre la cérémonie jusqu’à ce que les drapeaux ne soient plus visibles.
Le promoteur de la démarche est Elie Aboud, un député UMP de Béziers, qui met en garde contre «des comportements irresponsables» et des «pratiques qui dérangent la conscience nationale». Il ajoute que le «FN n’a pas le monopole du drapeau tricolore».
Et ce dernier ne s’arrête pas là. «Les invités arrivent dans ces cabriolets ou des voitures que je ne pourrais pas me payer. Ils ne respectent pas le code de la route, roulent avec de la musique orientale à fond, les drapeaux algériens ou marocains agités à l'extérieur. Ils font des allers-retours dans tous les sens à toute allure. Et à l'intérieur de la mairie, il y a des cris et des drapeaux.».
Interrogé, le patron des députés UMP, Jean-François Copé a rappelé qu'il avait, en tant que maire de Meaux (Seine-et-Marne) eu à «vivre cette expérience» de drapeaux étrangers brandis en plein mariage, mais s'est gardé de prendre position sur le texte. Mardi 09 décembre 2009, le ministre de l'Identité nationale, Eric Besson, a pour se part indiqué que le texte méritait selon lui «un examen approfondi». «Dans la salle des mariages, c'est une évidence : il ne peut y avoir que le drapeau français. Est-ce qu'autour, ça doit être interdit ? Il faut en discuter», a-t-il ajouté.
« C'est quoi ce climat qu'on est en train de nous installer en France : un jour c'est les mariages gris, le lendemain c'est la burqa, le troisième jour ce serait les drapeaux étrangers dans les mairies», s'est de son côté interrogée Martine Aubry. «Qu'on s'occupe plutôt des problèmes des Français !», dit-elle.
Difficile d’y voir clair dans le ciel « France » en plein débat sur le réchauffement de la planète? On est à demander ce qui conduit des parlementaires à «concocter» des projets de lois sur des sujets qui sont bien éloignés des priorités d’une nation comme la France, des préoccupations des populations et des craintes des masses.
S’en prendre aux uns pour «taper» sur d’autres, rien de tel pour faire monter la «mayonnaise». Remodeler le modèle républicain – basé sur l’adhésion collective du plus grand nombre autour de valeurs communes et (bien) au-delà des différences – ne peut pas faire l’économie de débats de fonds sur l’égalité des chances, la fraternité et la tolérance.
Faute de quoi, inégalités, communautarisme et intolérance sortiront «vainqueurs». Si vaincus, il y a.