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Grand Angle

Le Maroc maintient sa note dans l’«Indice de démocratie 2021» mais gagne une place

L’Economist Intelligence Unit, fondé en 1946 à Londres comme branche de recherche et d'analyse du groupe The Economist, a récemment publié son dernier rapport d’«Indice de démocratie». Sur la base de cinq critères, il tente de déterminer l’état de la démocratie dans 167 pays étudiés. Le Maroc y est considéré comme «régime hybride».

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Le Maroc peine à atteindre la moyenne mondiale en termes de processus politique. / DR
Temps de lecture: 2'

Dans son indice 2021, intitulé «Le challenge chinois», l’Economist Intelligence Unit maintient la note attribuée au Maroc en 2020, mais le pays monte à la 95e place du pays sur les 167 pays représentés, au côté de la Bosnie-Herzégovine, qui progresse pour sa part.

Si le Maroc a fait d’énormes progrès au fil des ans, passant d’une note de 3,9 sur 10 en 2006 à 5,04 aujourd’hui, le pays n’a pas réussi à retrouver son niveau historique de 2019 où le pays atteignait 5,1, insuffisant pour sortir de la catégorie de «régime hybride» mais qui rapprochait le Maroc des «démocraties déficientes», consacrées dès la note de 6.

Dans le détail, la note du Maroc reste identique dans tous les thèmes évalués, avec la meilleure performance dans le champ de la culture politique, atteignant 5,63, et la pire en ce qui concerne les libertés civiles, où le pays se retrouve avec une note de 4,12 sur 10.

Le Maroc dans la région Moyen-Orient Afrique du Nord, dominée par les régimes autoritaires

Si le Maroc garde sa note et colle à la moyenne en 2021, tous les régimes du Moyen-Orient Afrique du Nord n’ont pas réussi à se maintenir. La Tunisie, qui était, avec Israël, un des deux seuls pays à être une «démocratie déficiente» dand la région, a vu sa note se dégrader de 0,6 points, pour se retrouver à 5,99 en tant que «régime hybride» après une lourde chute de 21 places dans le classement.

Du reste, le Maroc maintient sa 3e place dans la région, derrière Israël et ses 7,97, soit le 23e pays au classement mondial. Derrière le Maroc, on retrouve toujours la Palestine, avec 3,94 (109e mondial). Son voisin algérien soit se contenter de la 7e place régionale, avec un 3,77 (113e mondial). La queue du classement MENA étant occupée par la Syrie avec 1,43 (162e mondial) précédé par la Libye et l’Iran avec 1,95, soit la 154e place mondiale.

En moyenne, la région obtient une note de 3,41, bien en deçà de celle obtenue par le Maroc, le Maroc étant mieux noté dans tous les critères de l’indice.

Le Maroc face au reste du monde

Si l’on regarde les notes qu’a obtenues le Maroc, on constate que, bien que la moyenne soit légèrement en deçà de la moyenne mondiale, qui se situe à 5,28 qui équivaudrait à la 91e place, le Maroc se positionne relativement bien dans certains critères de la vie politique.

En effet, alors que le fonctionnement du gouvernement est sensiblement jugé être dans la moyenne mondiale, avec 4,64 au Maroc et 4,62 dans le monde, la culture politique marocaine est relativement mieux développée, avec 0,3 point au-dessus de la moyenne mondiale. Pour la participation politique, le Maroc se situe à 0,2 point au-dessus de la moyenne mondiale, établie à 5,37.

Malgré ces résultats encourageants, le processus électoral marocain peine à atteindre la moyenne mondiale, avec 5,25 sur les 5,6 dans le monde. Pour les libertés civiles en revanche, la plus faible note du Maroc, l’écart se creuse encore, se retrouvant 1,23 points derrière la moyenne mondiale, 5,35 sur 10.

Quant aux leaders du classement mondial, il s’agit encore de la Norvège, première avec 9,75, suivi par la Nouvelle-Zélande avec 9,37 (4e en 2020) et la Finlande avec 9,27 (6e en 2020). Les pays les bien moins notés enfin ont été marqués par des lourdes chutes, avec l’Afghanistan qui totalise 0,32 points, contre 2,85 en 2020, passant de la 139 à la 167e place, la dernière. Myanmar vient ensuite avec 1,02 points, après en avoir totalisé 3,04 en 2020, tombant de la 135 à la 166e place. La Corée du Nord enfin garde sa note de 1,08 mais est surclassée à la 165e place.

Pour la Chine, qui est étudiée en détail dans le rapport 2021, le pays se positionne 148e, avec un maigre 2,21 et un 0 pointé en termes de processus électoral et de pluralisme.

Tazi!
Date : le 12 février 2022 à 01h23
Tu es un intrus voulant se faire passer pour marocain, juste, pour distiller ton venin et séparer le peuple marocain... On n'a pas de leçons à revenir d'un inculte de ton acabit..
Tazi!
Date : le 12 février 2022 à 01h18
Magnifique ! Un franc et grand chokrane pour la limpidité de ton raisonnement ! Quant aux énergumènes sans envergure à l'Est, qu'ils aillent parler aux personnages concernés ! Ils viennent squatter un site se voulant marocain pour quelles raisons inavouées ? Nous diviser ! Ils n'y arriveront jamais ! Ce site même n'est pas représentatif de la solidité d'un peuple marocain avançant, contre vents et marées, derrière son Roi garant de ce qui cimente notre noble patrie ayant traversé les nombreuses générations.. Alors oui! : Allah Al Watan Al Malik !
Armine
Date : le 11 février 2022 à 23h32
Je trouve que vos interventions respectives sont plutôt complémentaires et surtout intéressantes avec pas mal de points de contact. Je trouve qu’il est quand même préférable que l’on développe une culture qui accepte la critique, lorsqu’elle est constructive et positive. En faisant aussi le tri sélectif de tout ce qui est critique négative et tout ce qui est « allez ! on critique pour critiquer ! », qui cherche la démolition dans le vice, pour x raisons. Personnellement je considère une critique positive et constructive lorsque c’est clair, détaillé, précis, avec des solutions réalisables/alternatives optimistes. Tout le contraire d ambigu, vague, général, pessimiste, tout est mauvais, tout est mal, "c'est nul", utopique, tragique, etc. C’est en fait très difficile de prendre du recul par rapport à quoi que ce soit… L’égo et pas mal de contraintes, furtives, n’aident pas du tout ; besoins de cohérence, d’engagement, les attributions, etc. La critique positive et constructive peut être un excellent moyen pour progresser. N’ayant pas lu le rapport, je ne vais pas me prononcer là-dessus. Pour autant, il faut toujours rester ouvert, sachant qu’il y a là des premiers signaux positifs : les auteurs sont très probablement des gens qui ont du potentiel ou qualifiés, si ce genre de rapport fait autorité. Un point intéressant dans la discussion est cet équilibre entre stabilité et flexibilité. Le truc c’est que, en principe, ce qui n’avance pas forcément recule. Même si vous aviez le plus gros potentiel du monde à l’instant T, en question. Le monde avance à vitesse grand V, peut-on se permettre d’avancer à un rythme peu concurrentiel, du moins non optimal ? Le cas se pose encore plus si vous avez un très grand potentiel. L’autre point sur les priorités est tout aussi intéressant. Sachant que les choses sont très souvent liées entre elles de manière très complexe. L’exemple de la Chine est intéressant. Il faut savoir qu’au niveau économique, recherches fondamentales, appliquées et entrepreneuriat, ils ont calqué les modèles qui existent déjà, en cours, avec énormément de mesures aux valeurs de démocratie, plutôt économiques, du local à tous les niveaux. C’est vrai, la culture de fierté a beaucoup aidé aussi. L’efficacité de la structure verticale aussi. Mais ils ont toujours pas mal de contraintes, parce que tout est lié… leur système monétaire qui n’a pas pu vraiment se globaliser justement à cause des autres volets en question, par exemple. Salutations,
Berkshire
Date : le 11 février 2022 à 15h32
Je suis d'accord avec tous les points mentionnés concernant les efforts déployés et la multitude des initiatives ... Mon seul désaccord serait sur les approches de mesure des résultats et la crédibilité des auteurs.
Citation
gustavo321 à écrit:
Les droits et critères auxquels vous faites allusion font déjà l'objet, pour le cas du Maroc, d'un examen aussi rigoureux qu'impartial , détaillé et critique de la part des institutions onusiennes au titre des instruments et pactes internationaux ratifiés par le Royaume. En particulier le Pacte des Droits civils et politiques qui vise ces droits, et dont l'organe compétent, le Comité des droits civils et politiques, examine de manière périodique l'évolution, les pratiques, les insuffisances et les réalisations du pays concernant ces droits. Si le rapport auquel vous faites référence peut amener des éléments d'information critiques concernant le Maroc, il faut toutefois prendre avec beaucoup de précaution les critères adoptés pour construire ses conclusions, ainsi que les sources utilisées et qui font la plupart du temps appel à des ressources médiatiques ou d'ONG déconnectées de la réalité des faits sur le terrain. ''tant que la corruption persiste et régule l’accès aux soins et aux diplômes on n’avancera pas conformément aux attentes et aux moyens investis.'' Le Maroc est loin d'être le seul pays a souffrir de ce fléau, malheureusement l'un des mieux partagés au monde ... Ce fléau existe et il faut le combattre. Mais ce n'est certainement pas ce genre de rapport qui permettra de dresser un état des lieux au Maroc concernant ce problème, qui fait l'objet d'une surveillance et d'une vigilance croissante aujourd'hui de la part des autorités. Une nouvelle étape vient en effet d'être franchie récemment, le Maroc ayant officiellement adopté, jeudi 13 mai 2021, la loi 46-19 qui vise à lutter de manière plus efficace contre la corruption. ''l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption'' (INPPLC) a désormais des missions élargies et plus de pouvoir pour investiguer toutes les situations et faits en lien avec des pratiques de corruption. L'adoption de cette loi démontre de manière concrète l'engagement du pays à lutter contre la corruption. ''Ce sont ces critères que l’étude prend en compte qui pèsent contre la Maroc.'' Une comparaison objective et sérieuse des réalisations accomplis par les pays de la région (tant dans le monde arabe qu'africain) dans le domaine de la Démocratie et des droits civils et politiques, ne laisse aucun doute quant à l'avance réalisée par le Maroc, comme en témoignent observateurs avertis et institutions internationales crédibles. Bien entendu, la perfection n'existant pas dans ce domaine, le Maroc gagnerait à maintenir le cap et à maintenir ses efforts. Mais toujours en ayant à l'esprit ses priorités, en restant fidèle à ses spécificités et ses ambitions, en avançant à son propre rythme, et en faisant en sorte de préserver cette unité, cette cohésion et cette stabilité (ce trésor sans prix!) que nous envient tant de nations ... Dans ce domaine, le pire en effet est de perdre son âme en imitant et abusant du copier-coller. Le Maroc a ses grandeurs et ses limites. Il a ses couleurs éclatantes et ses nuances de gris. Ce n'est pas, et ce ne sera jamais la Suède ou la Finlande. Serait-ce d'ailleurs souhaitable? ...
gustavo321
Date : le 11 février 2022 à 11h01
Les droits et critères auxquels vous faites allusion font déjà l'objet, pour le cas du Maroc, d'un examen aussi rigoureux qu'impartial , détaillé et critique de la part des institutions onusiennes au titre des instruments et pactes internationaux ratifiés par le Royaume. En particulier le Pacte des Droits civils et politiques qui vise ces droits, et dont l'organe compétent, le Comité des droits civils et politiques, examine de manière périodique l'évolution, les pratiques, les insuffisances et les réalisations du pays concernant ces droits. Si le rapport auquel vous faites référence peut amener des éléments d'information critiques concernant le Maroc, il faut toutefois prendre avec beaucoup de précaution les critères adoptés pour construire ses conclusions, ainsi que les sources utilisées et qui font la plupart du temps appel à des ressources médiatiques ou d'ONG déconnectées de la réalité des faits sur le terrain. ''tant que la corruption persiste et régule l’accès aux soins et aux diplômes on n’avancera pas conformément aux attentes et aux moyens investis.'' Le Maroc est loin d'être le seul pays a souffrir de ce fléau, malheureusement l'un des mieux partagés au monde ... Ce fléau existe et il faut le combattre. Mais ce n'est certainement pas ce genre de rapport qui permettra de dresser un état des lieux au Maroc concernant ce problème, qui fait l'objet d'une surveillance et d'une vigilance croissante aujourd'hui de la part des autorités. Une nouvelle étape vient en effet d'être franchie récemment, le Maroc ayant officiellement adopté, jeudi 13 mai 2021, la loi 46-19 qui vise à lutter de manière plus efficace contre la corruption. ''l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption'' (INPPLC) a désormais des missions élargies et plus de pouvoir pour investiguer toutes les situations et faits en lien avec des pratiques de corruption. L'adoption de cette loi démontre de manière concrète l'engagement du pays à lutter contre la corruption. ''Ce sont ces critères que l’étude prend en compte qui pèsent contre la Maroc.'' Une comparaison objective et sérieuse des réalisations accomplis par les pays de la région (tant dans le monde arabe qu'africain) dans le domaine de la Démocratie et des droits civils et politiques, ne laisse aucun doute quant à l'avance réalisée par le Maroc, comme en témoignent observateurs avertis et institutions internationales crédibles. Bien entendu, la perfection n'existant pas dans ce domaine, le Maroc gagnerait à maintenir le cap et à maintenir ses efforts. Mais toujours en ayant à l'esprit ses priorités, en restant fidèle à ses spécificités et ses ambitions, en avançant à son propre rythme, et en faisant en sorte de préserver cette unité, cette cohésion et cette stabilité (ce trésor sans prix!) que nous envient tant de nations ... Dans ce domaine, le pire en effet est de perdre son âme en imitant et abusant du copier-coller. Le Maroc a ses grandeurs et ses limites. Il a ses couleurs éclatantes et ses nuances de gris. Ce n'est pas, et ce ne sera jamais la Suède ou la Finlande. Serait-ce d'ailleurs souhaitable? ...
Citation
Berkshire à écrit:
Bien sûr que les aspirations du larocain concernent aussi l’économie, l’éducation, la santé etc … Mais restons dans le sujet de l’étude. Il y a d’autres études et indices qui mesurent l’éducation, la santé et l’économie qui sont des priorités que personne ne conteste. Il faut regarder les points de mesure en détail de l’étude et ne pas s’arrêter à la note finale (voir l’appendix du rapport). Dans cette étude on retrouve les aspirations du marocain à une justice qui fonctionne et qui lui donne ses droits, à l’égalité des traitements entre les citoyens pour accéder à l’emploi la santé et l’éducation, la fin de la fameuse hogra, à la fin de la corruption qui ronge sévèrement les instituions du pays depuis toujours, à la fin des arrestations politiques. Ce sont ces critères que l’étude prend en compte qui pèsent contre la Maroc. On peut avoir le meilleur hôpital et la meilleure université du monde, mais tant que la corruption persiste et régule l’accès aux soins et aux diplômes on n’avancera pas conformément aux attentes et aux moyens investis.
Berkshire
Date : le 11 février 2022 à 08h29
Bien sûr que les aspirations du larocain concernent aussi l’économie, l’éducation, la santé etc … Mais restons dans le sujet de l’étude. Il y a d’autres études et indices qui mesurent l’éducation, la santé et l’économie qui sont des priorités que personne ne conteste. Il faut regarder les points de mesure en détail de l’étude et ne pas s’arrêter à la note finale (voir l’appendix du rapport). Dans cette étude on retrouve les aspirations du marocain à une justice qui fonctionne et qui lui donne ses droits, à l’égalité des traitements entre les citoyens pour accéder à l’emploi la santé et l’éducation, la fin de la fameuse hogra, à la fin de la corruption qui ronge sévèrement les instituions du pays depuis toujours, à la fin des arrestations politiques. Ce sont ces critères que l’étude prend en compte qui pèsent contre la Maroc. On peut avoir le meilleur hôpital et la meilleure université du monde, mais tant que la corruption persiste et régule l’accès aux soins et aux diplômes on n’avancera pas conformément aux attentes et aux moyens investis.
Citation
gustavo321 à écrit:
''mais c’est une raison de plus pour s’attendre à des résultats et des avancées conformes aux aspirations de la population.'' Il y a d'importantes avancées au Maroc dans le domaine de la démocratie et des droits humains sur les deux dernières décennies. La perfection dans ce domaine n'existe pas, et chaque pays doit avancer en fonction de son rythme, de ses priorités et de ses propres contraintes. Il se trouve qu'au Maroc, les ''aspirations de la population'' , et dans l'état actuel des choses et du stade de développement atteint, sont d'abord et avant tout d'ordre économique et social. Les populations au Maroc aspirent en premier lieu et avec force à un meilleur développement économique et social, en particulier à une amélioration dans le domaine de l'emploi: La jeunesse, force vive du pays, a besoin de travail, et c'est par là que commence la dignité et le respect de soi. Parallèlement, le chantier de l'éducation reste une priorité majeure pour l'Etat marocain. Une population éduquée et formée de manière optimale aura plus de chance de s'insérer dans le monde globalisé actuel avec ses exigences et sera mieux à même de constituer une société civile consciente et responsable.
gustavo321
Date : le 10 février 2022 à 21h26
''mais c’est une raison de plus pour s’attendre à des résultats et des avancées conformes aux aspirations de la population.'' Il y a d'importantes avancées au Maroc dans le domaine de la démocratie et des droits humains sur les deux dernières décennies. La perfection dans ce domaine n'existe pas, et chaque pays doit avancer en fonction de son rythme, de ses priorités et de ses propres contraintes. Il se trouve qu'au Maroc, les ''aspirations de la population'' , et dans l'état actuel des choses et du stade de développement atteint, sont d'abord et avant tout d'ordre économique et social. Les populations au Maroc aspirent en premier lieu et avec force à un meilleur développement économique et social, en particulier à une amélioration dans le domaine de l'emploi: La jeunesse, force vive du pays, a besoin de travail, et c'est par là que commence la dignité et le respect de soi. Parallèlement, le chantier de l'éducation reste une priorité majeure pour l'Etat marocain. Une population éduquée et formée de manière optimale aura plus de chance de s'insérer dans le monde globalisé actuel avec ses exigences et sera mieux à même de constituer une société civile consciente et responsable.
Citation
Berkshire à écrit:
Les notes pour chaque volet sont dans détaillées dans le rapport. Je crois que personne ne rejette les institutions du Maroc, pas moi en tout cas et je le répète souvent ici: il a les institutions qu’il faut dans tous les domaines, mais c’est une raison de plus pour s’attendre à des résultats et des avancées conformes aux aspirations de la population. Oui, ça n’enlève rien à la grandeur du pays, mais tout est perfectible, il n’y a pas d’erreur comme disent les anglosaxons, il n’y a que des opportunités d’amélioration.
Berkshire
Date : le 10 février 2022 à 20h12
Les notes pour chaque volet sont dans détaillées dans le rapport. Je crois que personne ne rejette les institutions du Maroc, pas moi en tout cas et je le répète souvent ici: il a les institutions qu’il faut dans tous les domaines, mais c’est une raison de plus pour s’attendre à des résultats et des avancées conformes aux aspirations de la population. Oui, ça n’enlève rien à la grandeur du pays, mais tout est perfectible, il n’y a pas d’erreur comme disent les anglosaxons, il n’y a que des opportunités d’amélioration.
Citation
gustavo321 à écrit:
J'aimerai bien vous croire, croire que ces pays nous dépassent sur la base de ces critères ... Mais rien ne le prouve. Cap Vert et Bostwana ''une plus grande pluralité politique, un meilleur processus électoral, un fonctionnement plus performant des gouvernements, une plus grande culture politique, plus de libertés civiles'' ? Vous pouvez en apporter les preuves? Tout cela me paraît aussi approximatif que bien léger. ''Je n'adhère pas à ce rejet systématique des études qui nous classent parmi les derniers'' Pour ma part, je n'adhère point à ce rejet catégorique de nos propres institutions, de notre propre culture politique et de nos spécificités et de tout ce qui fait que notre pays, avec ses insuffisances, ses limites, mais également ses performances et ses réussites, reste, en définitive, un grand pays ...
gustavo321
Date : le 10 février 2022 à 19h36
J'aimerai bien vous croire, croire que ces pays nous dépassent sur la base de ces critères ... Mais rien ne le prouve. Cap Vert et Bostwana ''une plus grande pluralité politique, un meilleur processus électoral, un fonctionnement plus performant des gouvernements, une plus grande culture politique, plus de libertés civiles'' ? Vous pouvez en apporter les preuves? Tout cela me paraît aussi approximatif que bien léger. ''Je n'adhère pas à ce rejet systématique des études qui nous classent parmi les derniers'' Pour ma part, je n'adhère point à ce rejet catégorique de nos propres institutions, de notre propre culture politique et de nos spécificités et de tout ce qui fait que notre pays, avec ses insuffisances, ses limites, mais également ses performances et ses réussites, reste, en définitive, un grand pays ...
Citation
Berkshire à écrit:
Je n'adhère pas à ce rejet systématique des études qui nous classent parmi les derniers, et à l'applaudissement de celles qui nous classent au sommet !!! Tirer sur le messager n'a jamais permis d'avancer. J'ai cité exprès ces pays là parce qu'ils ont moins d'envergure, moins d'institutions et moins de moyens que nous et malgré ça ils arrivent à offrir à leur population une plus grande pluralité politique, un meilleur processus électoral, un fonctionnement plus performant des gouvernements, une plus grande culture politique, plus de libertés civiles etc (ce sont les points pris en compte dans le calcul de l'indice) ... Ce sont des aspirations de tous les peuples de la planète, il ne s'agit en aucun cas de diktat de qui que ce soit ni de "singer", on aspire aux mêmes acquis, si certains y arrivent avant nous ou mieux que nous, on ne va pas ralentir pour éviter de les "singer" !!!
Berkshire
Date : le 10 février 2022 à 18h39
Je n'adhère pas à ce rejet systématique des études qui nous classent parmi les derniers, et à l'applaudissement de celles qui nous classent au sommet !!! Tirer sur le messager n'a jamais permis d'avancer. J'ai cité exprès ces pays là parce qu'ils ont moins d'envergure, moins d'institutions et moins de moyens que nous et malgré ça ils arrivent à offrir à leur population une plus grande pluralité politique, un meilleur processus électoral, un fonctionnement plus performant des gouvernements, une plus grande culture politique, plus de libertés civiles etc (ce sont les points pris en compte dans le calcul de l'indice) ... Ce sont des aspirations de tous les peuples de la planète, il ne s'agit en aucun cas de diktat de qui que ce soit ni de "singer", on aspire aux mêmes acquis, si certains y arrivent avant nous ou mieux que nous, on ne va pas ralentir pour éviter de les "singer" !!!
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gustavo321 à écrit:
''Maurice, Botswana, Cap Vert sont très bien placés et loin devant nous, ce sont des exemples à suivre dans ce domaine.'' Les trois pays que vous citez n'ont ni l'envergure et la profondeur historiques, ni les spécificités, les contraintes et les atouts du Maroc. Que ces pays, tout à faits récents au regard de l'histoire du Maroc, et en raison de leur longue dépendance vis-à-vis de la puissance coloniale qui a dessiné le contour de leurs frontières et de leur organisation politique, que ces pays donc répondent ''mieux'' que le Maroc aux critères de cet ''indice démocratique'' mis en place par une institution britannique en ... 1946 (!), en pleine expansion du colonialisme européen, et qu'ils souhaitent se conformer à cet indice au plus près, ça les regarde ... Mais que le Maroc, qui possède des institutions et une organisation politique spécifique née d'une longue évolution historique, doive ''suivre l'exemple'' de ces trois pays, cala me semble aussi réducteur que peu respectueux de cette longue histoire du Maroc. Nous avons nos propres institutions, notre propre organisation politique, coiffée par une constitution des plus évoluées, tolérante et inclusive, et nous évoluons, en matière de démocratisation et de droits humains, à notre propre rythme, sans ressentir le besoin de singer quelque autre nation que ce soit ... Le Maroc n'a pas à se plier au ''diktat'' de ces classements hierarchisant et classifiant les nations et pays en fonction de critères aussi relatifs que généraux. Le Maroc est porteur de valeurs fortement universelles et civilisationnelles en même temps qu'il défend jalousement les spécificités et nuances propres à son architecture sociale, politique et culturelle ... La Chine, qui s'érige lentement en première puissance économique mondiale en devenir, n'a réussi un tel défi mondial qu'en restant constamment fidèle à certaines de ses valeurs culturelles et civilisationnelles centrales et intrinsèques, tout en s'ouvrant en grand au monde entier. Il y a un équilibre à trouver en la matière, qui ne souffre point d'un simple suivisme sans envergure ...
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