Les services de police de Sidi Bel-Abbes, situé à environ 80 km d’Oran, en Algérie, ont annoncé mardi 8 février le «démantèlement d’un réseau criminel international organisé spécialisé dans le trafic d’êtres humains». Une nouvelle relayée par la majorité des médias algériens.
«Le responsable de la cellule de communication et des relations publiques à la sûreté, le commissaire Belabbes Nasreddine a indiqué que le réseau, composé de 16 membres dont des ressortissants marocains, a formé un groupe criminel transfrontalier spécialisé dans l’organisation, la facilitation de l’entrée et le séjour illicites et la circulation sur le territoire national, ainsi que le trafic d’êtres humains de villes marocaines candidats a l’émigration vers des pays européens via l’Algérie», rapporte pour sa part Echoroukonline.
La même source souligne l’enquête «a démontré que les membres du réseau utilisaient des moyens de transport et de communication, mettant la vie et la sécurité des personnes en danger, transgressant la législation et le règlement de change et de mouvement des capitaux de et vers l’étranger».
«Les ressortissants marocains voulant émigrer vers l’Europe via le territoire national devait payer des sommes atteignant un million de dinars (6.222 euros) par personne», conclut le communiqué de la police de Sidi Bel-Abbes.
En Espagne, les médias relèvent que la route algérienne a commencé a attiré l'attention des autorités en 2019. L’Agence Frontex estime le nombre des migrants algériens arrivés en Espagne depuis le début de 2021 à 9.664 Algériens soit 20% de plus qu’il y a un an, rapportait en octobre Le Monde. «Côté algérien, 4.704 "harraga" sur le départ ont été interceptés en 2021, dont plus de la moitié en septembre, d’après le ministère de la Défense», ajoutait le quotidien français.
Pour rappel, en novembre à Madrid, le ministre espagnol de l’Intérieur a abordé avec son homologue algérien, la hausse des arrivées de migrants algériens en Espagne.