L’association Casamémoire a fait part d’une «profonde déception face au nouvel épisode de destruction caractérisée et méthodique du patrimoine urbain ayant concerné cette fois-ci l’hôtel Miramar et le Casino», considérés tous deux comme des «joyaux du patrimoine urbain de la ville de Mohammedia et du grand Casablanca». De plus, les bâtiments figurent déjà sur la liste d’inventaire de l’Agence urbaine, en vue de l’élaboration du plan de sauvegarde et de valorisation du patrimoine architectural du grand Casablanca. Ils «avaient fait l’objet d’alertes récurrentes auprès des autorités compétentes pour les sensibiliser de l’intérêt architectural majeur ayant justifié le dépôt d’une demande d’inscription à la liste du patrimoine national auprès du ministère de la culture en 2014», a souligné l’ONG, dans un communiqué parvenu à Yabiladi.
#Patrimoine Adieu l’hotel Miramar et le Casino de Mohammedia, je ne sais pas s’il restera grand chose de cette ville? L’ensemble urbain et paysager du centre ville est quasiment détruit… pic.twitter.com/rDDe9w3TkF
— Rouissi Karim (@K_Rouissi) February 2, 2022
«C’est dans une indifférence générale de l’ensemble des acteurs et avec une affliction profonde des membres de Casamémoire et de tous ceux qui militent pour la sauvegarde du patrimoine national, que nous avons appris la démolition de l’hôtel Miramar et du Casino à Mohammedia», a déploré l’association, qualifiant les deux bâtiments de symboles de l’identité balnéaire dans la ville, où ils ont été construits respectivement en 1929 et en 1933. «Les deux bâtiments ont été d’authentiques joyaux du tourisme national, en accueillant en leur sein de nombreuses manifestations artistiques. Ils ont vu se produire des grandes célébrités nationales et internationales», a ajouté l’association.
Cette dernière dit attirer l’attention «de l’opinion publique, de la société civile, et alerte une nouvelle fois les autorités locales, les élus, et les responsables de la culture et de l’urbanisme sur les dégâts irréparables subits par le patrimoine architectural et la mémoire de la ville de Mohammedia suite à ces démolitions», à rebous des «efforts consentis pour la préservation du patrimoine national».