Menu

Breve  

Fact-checking des chiffres de Nasser Bourita sur la Covid-19 au Maroc

Publié
Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita / Ph. MAP
Temps de lecture: 2'

Interrogé sur la réouverture des frontières fermées depuis près de deux mois, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a présenté, lundi au Parlement à Rabat, quelques chiffres liés à la situation épidémiologique au Maroc.

S’appuyant sur une fiche pour égrainer les données de la situation épidémiologique du pays, le ministre n’a cependant pas fourni les bons chiffres. Selon lui, le Maroc a enregistré 19 décès en décembre 2021, alors que les statistiques offcicielles du ministère de la Santé en ont confirmé 73. Rebelote pour les chiffres des décès du mois de janvier, qu’il évalue à 97, alors que les données du ministère de tutelle font état de 283 morts, jusqu’au 23 janvier.

Nasser Bourita a par ailleurs indiqué que le Maroc sortirait du pic des infections quotidiennes. Sur ce point, il est en phase avec la position du ministère de la Santé, bien que le faible nombre de tests quotidiens ne permet pas d'avoir une image exacte de la dynamique de propagation du virus.

D'ailleurs, le ministre des Affaires étrangères s'est voulu prudent sur cet indicateur, en précisant que le pic des cas admis en réanimation ne serait pas encore atteint. «On enregistrait près de 97 cas de réanimation par mois. Nous sommes actuellement à un nombre de 600», a-t-il souligné. Petite précision cependant : les chiffres donnés semblent relatifs au stock moyen dans les services de réanimation et non au flux cumulés par mois bien plus important.

Selon le ministre, l’ouverture ou le maintien de la fermeture des frontières doit tenir compte de tous ces indicateurs-là. Il a indiqué que l’observation de l’évolution de la situation épidémiologique dans les pays ayant procédé à des réouvertures ou à des allègements des mesures sanitaires restrictives reste intéressante, notant que certains Etats -sans préciser lesquels- sont revenus rapidement à ces mesures-là pour éviter une nouvelle détérioration. Il a omis cependant de préciser que la majorité des pays n'ont pas fermé leurs frontières et quant aux mesures restrictives, plusieurs ont procédé à un allègement sans nouveau durcissement après.

Armine
Date : le 25 janvier 2022 à 17h59
Hors sujet, petite remarque pour notre site Yabiladi. Les pages ont tendance à se rafraîchir assez rapidement, ce qui peut être très déplaisant lorsqu’on est en train d’écrire un commentaire et que d’un coup tout s’en va! Aussi lorsqu’on défile la page principale pour voir les infos de plusieurs jours, et ça remonte d’un coup. Salutations,
Armine
Date : le 25 janvier 2022 à 17h54
Il faut que l’on se rende compte que les vielles théories archaïques n’ont jamais vraiment fonctionné et encore moins de nos jours et à plus forte raison dans le futur ; Flynn effect à l’appui. Tout ce qui est ambiguïté stratégique, courtermisme, etc. faudra vraiment oublier et vite dépasser. Ce qui fonctionne aujourd’hui, ce sont les choses comme la compétence, la sincérité, la bonne volonté, le vrai enthousiasme.
Armine
Date : le 25 janvier 2022 à 17h38
La rigueur du travail journalistique de Yabiladi est à saluer, encore une fois. Ce Fact-checking que l’on voit de plus en plus est très important pour tous ; et en premier, pour notre gouvernement. Loin de l’idée d’entrer dans une querelle de chiffonnier, c’est au contraire très bénéfique. Je pense vraiment que c’est dans les « erreurs », non rédhibitoires, qu’on retrouve le plus de progression. Mais là, quand même, voyons, il faut absolument faire de très gros efforts de transparence et de précision. Ce n’est ni la première ni la deuxième fois que l’on relève ce genre de réponses incongrues. Ce qui est dommage, en fait, c’est que sur le fond, c’est cohérent et légitime, où ils ont plutôt raison. Mais ce n’est pas suffisant, mais pas du tout. Mais quelle façon pas du tout efficace pour le coup, en ébranlant ce que l’on construit pourtant positivement. Ce sont probablement les membres du cabinet ou de l’équipe qui vont faire leurs recherches et apportent les données ; ou autre. Quoi qu’il en soit, la responsabilité incombe au premier chef au communicant ; M. le Ministre dans ce cas. Il faut toujours, mais absolument toujours, avoir des voies parallèles de vérification ; et souvent tampon, ou vous prenez le gros risque echo chamber. Qui plus est, l’on parle là de vie humaine enfin. Ce ne sont pas juste des statistiques, chaque décès implique derrière toute une souffrance de toute une famille, et la grande, et les amis, et par ricochet, toute la société.
Dernière modification le 25/01/2022 17:59
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com