Le président de Ceuta, Juan Vivas, se prononce pour l’intégration de sa ville à l’espace Schengen et à la douane de l’Union européenne. Un projet qui devrait automatiquement mettre fin à l’accès sans visas des habitants de la province Tétouan-Fnideq à Ceuta.
«La question de Schengen doit s'inscrire dans un positionnement stratégique et global pour jeter les bases d'un avenir de sécurité, de stabilité et de progrès. Nous pensons que la suppression de l'exception actuelle serait une mesure efficace», a-t-il indiqué ce lundi 24 janvier au parlement local. Vivas a souligné que ce dossier nécessite «l'unité ou un large consensus des forces politiques». «La suppression de l'exception Schengen est notre pari, même s’il peut y avoir d'autres alternatives», a-t-il ajouté.
Pour rappel, en riposte à l’exode de milliers de Marocains les 17 et 18 mai vers Ceuta, le gouvernement de coalition de gauche avait proposé, en juin, d’intégrer Ceuta et Melilla dans le régime douanier de l’Union européenne et l’espace Schengen. Depuis, l’exécutif Sanchez n’a pas encore arrêté une décision sur ce sujet.
En revanche, l'exécutif espagnol a proposé en décembre la création «une zone de prospérité partagée avec le Maroc» dans les deux villes. Une annonce faite par le secrétaire d’Etat à la Politique territoriale, Alfredo Gonzalez, lors des visites qu’il a effectuées à Ceuta et Melilla.