Le directeur du Laboratoire de biotechnologie médicale de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, également membre du Comité national scientifique et technique de la Covid-19, Azeddine Ibrahimi, a appelé récemment à apaiser les paniques autour de la propagation de nouvelles souches variantes du coronavirus et l’enchaînement des rumeurs sur la prescription d’une quatrième dose vaccinale dans ce contexte.
Dimanche sur sa page sur les réseaux sociaux, Dr. Ibrahimi a exprimé son incompréhension sur l’ampleur du langage alarmiste de plus en plus véhiculé autour de «la découverte du premier cas de Flurona» ou de Deltacron. Ainsi, il a expliqué que «l’infection simultanée à deux virus respiratoires peut se produire et conduit donc à une atteinte associée, qui attaque le système respiratoire». Pour lui, ce phénomène médical en lui-même n’est pas nouveau, il a été observé «en tout temps et pendant des décennies».
Dans ce contexte, des questionnements ont émergé surtout sur les réseaux sociaux, où des internautes se sont interrogés sur le recours à une quatrième dose de vaccination contre la Covid-19. En réponse aux rumeurs, Dr. Ibrahimi a éloigné ce scénario, insister sur le fait que les autorités sanitaires au Maroc comme dans les autres pays sont «toujours en train d’établir un protocole de vaccination basé sur deux doses + une dose de rappel».
Par ailleurs, il a souligné qu’un mutant du variant Omicron peut toujours faire son apparition au vu des mutations quotidiennes qui peuvent être repérées au niveau du séquençage. Ce changement peut «modifier l’équation» à tout moment, a-t-il rappelé. Mais pour l’heure, c’est ce variant qui reste majoritaire au Maroc, après avoir pris le dessus à 90% sur les infections au variant Delta, selon le professeur.