Dans un rapport, la Commission européenne (CE) a affirmé que la population du Sahara occidental bénéficie des accords conclus avec le Maroc. Une conclusion rejetée par le Polisario.
«Le rapport est basé sur des inexactitudes flagrantes qui ne peuvent être ignorées. Il est entièrement basé sur des statistiques et des informations, et peut-être des diktats marocains. Il ignore également le statut juridique du Sahara occidental», dénonce dans des déclarations à l’agence de presse du Polisario Ghali Zoubeir, chef de l’instance sahraouie du pétrole et du gaz.
Ses griefs portent également sur l’utilisation par la CE du terme de «population» de la province «qui, bien sûr, inclut les colons marocains, au lieu de se limiter au peuple sahraoui qui possède la souveraineté exclusive sur le Sahara occidental», a-t-il souligné.
La réaction de ce responsable est en phase avec le communiqué publié par le Polisario au lendemain de la décision, le 13 juillet, par la Commission européenne. Visant à envoyer une délégation au Sahara pour s’enquérir sur place si les accords de pêche et agricole conclus entre le Maroc et l’Union européenne bénéficient réellement à la population locale, le mouvement de Brahim Ghali l'a qualifié de «comportement nocif et irresponsable» et faite «au mépris des arrêts de la Cour de Justice de l’Union Européenne».
Pour rappel, dans son verdict du 29 septembre, la CJUE avait indiqué «que sur le plan international, le Polisario est reconnu en tant que représentant du peuple du Sahara occidental, même à supposer que cette reconnaissance s’inscrive dans le cadre limité du processus d’autodétermination de ce territoire».