La section Nador de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) a indiqué, samedi, que les neuf migrants arrivés sur les Îles Chafarinas le soir du nouvel an ont été renvoyés au Maroc de manière «illégale».
Dans une mise au point publiée lundi 3 janvier, l'ONG a précisé qu'il s'agit de 9 demandeurs d'asile de nationalité syrienne, qui ont été expulsés vers le Cap de l'eau, au Maroc depuis les Îles sous souveraineté espagnole.
Les refoulements à chaud se succèdent des îles chafarines. AMDH Nador confirme que ces 9 demandeurs d'asile de nationalité syrienne viennent d'être refoulés illégalement vers les gendarmes de Cap de l'eau.
— AMDH Nador (@NadorAmdh) January 3, 2022
Le droit d'asile est encore une fois bafoué par les autorités espagnoles. pic.twitter.com/KAfHEp8Hxb
Citée par El Faro de Melilla et Melilla Hoy, l’ONG a indiqué, samedi, qu’il s’agissait de migrants marocains, en précisant qu'une fois les dépositions prises par les gendarmes, ils ont été relâchés.
Pour sa part, El Servicio Jesuita A Migrantes a qualifié de «scandaleux» qu'une famille avec des mineurs «soit renvoyée au Maroc bien qu’elle ait exprimé clairement sa volonté de demander une protection internationale».
Des ONG comme Alarm Phone ou Caminando Fronteras ont signalé, le 31 décembre, l’arrivée de ces neuf personnes, dont quatre mineurs, sur l'île du Congrès, dans l’archipel des Chafarinas, indiquant qu’il s'agissait de demandeurs d'asile algériens et rejetant leur «retour à chaud».
Interrogée sur la question, la délégation du gouvernement espagnol à Melilla a indiqué qu'elle n'avait aucune trace de tous ces faits.