Ce 1er janvier, cinq nouveaux membres non-permanents accèdent au Conseil de sécurité pour la période 2022-2023. Sur la liste figurent deux alliés déclarés du Maroc qui reconnaissent sa souveraineté sur le Sahara, à savoir le Gabon et les Emirats arabes unis, avec l'ouverture de leurs consulats à Laâyoune, respectivement en janvier et novembre 2020.
L’Albanie, autre pays proche du Maroc, a rejoint ce samedi l’instance exécutive des Nations unies. Sous l’ère communiste, en décembre 1987, Tirana avait reconnu la «République arabe démocratique sahraouie (RASD)». Mais en 2004, l'Albanie rompait ses relations avec la «RASD», initiant une politique de rapprochement avec le royaume, couronnée en 2015 par son appui officiel à l'intégrité territoriale du Maroc. Une annonce faite, d’ailleurs à Rabat en octobre 2015, par le ministre albanais des Affaires étrangères, Dimitri Bushati.
Le Brésil fait également son entrée officielle au Conseil de sécurité. Ce grand pays d’Amérique du sud est parmi les rares Etat de la région, aux côtés du Chili et l’Argentine, qui n’ont jamais franchi le pas de la reconnaissance de la «RASD».
Le dernier de la liste des nouveaux membres non-permanents du Conseil de sécurité est le Ghana. Certes Akra a établi des liens diplomatiques avec la «RASD» mais tout en maintenant de bonnes relations avec le Maroc. Une politique en vogue dans certains pays africains, tels le Rwanda, le Nigéria, l’Ethiopie et l’Angola. Pour rappel, en février 2017, le roi Mohammed VI avait effectué une visite au Ghana.
Le gouvernement du président John Kufuor a, par ailleurs, choisi de bouder la réunion d’Oran organisée par l’Algérie, le 2 décembre dernier, pour orienter les pays africains siégeant au Conseil de sécurité afin de parler d’une seule voix et défendre les positions du Polisario. Le Gabon faisait également partie des absents.
La Tunisie qui s’est abstenue, le 31 octobre, de voter la résolution 2602 prorogeant le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire, a quitté hier le Conseil de sécurité. Néanmoins, l’Algérie et le Polisario peuvent compter sur la présence du Kenya et de la Norvège, jusqu’au 31 décembre 2022. Oslo assume, durant ce mois, la présidence tournante de l’instance exécutive de l’ONU. Pour l’heure, la diplomatie norvégienne n’a pas programmé de réunion consacrée à l'examen de la question du Sahara occidental.