«Même s’il me rappelle, je n’irai pas. Tant qu’il sera sélectionneur, c’est mort.» Interrogé, mardi, par le média So Foot sur sa participation à la sélection nationale, l’international marocain Younès Belhanda n’a pas mâché ses mots pour évoquer son différend avec le sélectionneur national Vahid Halilhodžić.
«Il y a eu une cassure, il ne m’a pas respecté alors que sportivement, mes performances en club étaient bonnes», a déclaré le milieu de terrain du club turque Adana Demirspor. «En plus, j’ai fait douze ans en sélection nationale, je suis là depuis le début. Je ne suis pas un mec recyclé qui, par exemple, choisit d’abord l’Espagne, puis le Maroc. J’aurais pu choisir la France et je ne l’ai pas fait par amour pour ce pays», a-t-il confié. «Je suis quelqu’un de vrai, j’ai fait les pires déplacements. Lorsqu’il fallait se rendre en Centrafrique ou en Gambie, j’étais là.»
Younès Belhanda a ainsi révélé les raisons de ce différend, rappelant avoir été convoqué en 2019 par l’entraineur des Lions de l’Atlas. «J’avais une douleur au dos et j’ai fait une IRM qui a confirmé ma blessure. On en a discuté dès son arrivée, il m’a demandé de bien me soigner, et ça s’est bien passé», se rappelle-t-il. A l’époque, «un kiné qui était avec la sélection marocaine depuis vingt ans a été relégué avec les équipes de jeunes parce que, soi-disant, il serait trop proche des joueurs et qu’il faudrait y faire attention», ce qui motivera l’international marocain pour en parler à au sélectionneur national.
«Mon problème, c’est que je veux toujours faire le justicier pour les autres, alors que personne ne le fait pour moi. Je suis donc parti voir Vahid pour lui dire que ce n’était pas correct de dégager le kiné de cette manière, ça fait 20 ans qu’il est en équipe nationale», confie-t-il. Vahid Halilhodžić lui aurait ainsi dit «que sa décision était prise et qu’il allait le remplacer». «Pour moi, c’est cette prise de position qui m’a coûté ma place», conclut l’international marocain.