Le tribunal de première instance de Settat a reporté au 28 décembre le procès de quatre professeurs de la Faculté des sciences juridiques et économiques de Settat. Ils sont accusés d'avoir modifié des points en faveur d'étudiantes en échange de relations sexuelles. Lors de sa séance de ce mardi, le tribunal a ordonné la convocation à la prochaine séance de témoins supplémentaires dans cette affaire. Il s’agit d’étudiantes qui auraient fait l'objet de chantage sexuel en échange de meilleures notes. Certaines ont assisté à la séance de mardi alors que leur défense a demandé un délai pour préparer le dossier.
Pour sa part, l’agence EFE, qui a eu accès au rapport de police, a précisé que les déclarations ont été recueillies auprès de 11 victimes. L'une d'entre elles - protagoniste des conversations ayant fuité - a affirmé que M.K., l’un des professeurs poursuivis, lui avait fait des insinuations tard dans la nuit sur WhatsApp. «Les conversations sont les miennes, ce sont des messages avec cette personne (le professeur) qui m'a demandé d'avoir des relations sexuelles avec lui en échange d'intercéder pour moi (après d'autres professeurs) pour avoir de bonnes notes aux examens parce qu'il connaît ces professeurs», a-t-elle déclaré.
«Il en était arrivé à demander à avoir des relations sexuelles avec mes sœurs et ma mère», dévoile-t-elle, rappelant que l’enseignant serait un ami de sa famille depuis des années.
Ce scandale, qui a secoué le campus de Settat, a éclaté en septembre dernier lorsque des conversations entre l’un des enseignants et une étudiante ont fuité sur les réseaux sociaux. À l’époque, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique avait même dépêché l'Inspection générale à la Faculté de droit pour enquêter sur l'affaire.