Le Maroc aurait suspendu la construction d’un patrouilleur, commandé en janvier 2021 à la société publique espagnole Navantia, a révélé ce lundi la Voz de Cadiz. Une suspension, qui serait temporaire, en attendant «de renouer les contacts diplomatiques» entre les deux pays, indique la même source.
Des contacts presque au point mort. En effet, suite à l’accueil en avril dernier de Brahim Ghali, en catimini et sous une fausse identité dans un hôpital de Logroño, Rabat avait riposté en rappelant son ambassadrice pour consultation. La nomination, en juillet, de José Manuel Albares à la tête de la diplomatie espagnole n’a pas eu l’effet escompté.
La Voz de Cadiz explique que cette «suspension» intervient alors que le Maroc a renforcé ses liens avec d’autres fournisseurs d’armes, citant particulièrement le protocole d’accord militaire avec Israël, signé le 24 novembre à Rabat.
Pour rappel, en octobre, le président de Navantia, Ricardo Domínguez, a annoncé que les travaux de construction du navire de guerre marocain, n’ont pas encore commencé. «La baie de Cadix attend le début de la découpe de la tôle du patrouilleur commandé par le Maroc», a-t-il précisé.
Dominiguez se félicitait alors que le contrat n’a pas été impacté par la crise des relations diplomatiques entre Rabat et Madrid. Et de justifier le retard constaté par les négociations que le gouvernement marocain auraient entreprises avec des banques pour le financement du projet d'acquisition.
Le 8 janvier dernier, le gouvernement espagnol révélait que la commande marocaine devrait garantir, pour au moins trois années, des postes d’emploi à 250 salariés de la région de Cadix.