L'armée de l’air espagnole réclame au gouvernement davantage de moyens financiers pour faire face «aux menaces des adversaires potentiels» du pays. La demande a été formulée dans un éditorial paru dans la dernière édition de ce mois de décembre de la Revue Aéronautique et Astronautique. Une publication qui relève à la fois du Secrétariat technique général du ministère de la Défense et du commandement général de l’armée de l’air, rapporte ECD.
Pour assurer «la sécurité et la défense dont l'Espagne a besoin», l'armée de l'air exige «d’avoir une capacité de dissuasion et de riposte crédible et efficace».
L’éditorial ne pointe pas le ou les pays représentant une menace pour l’Espagne. «Néanmoins et compte tenu du fait que le reste des voisins sont des partenaires de l'OTAN -malgré les divergences avec le Royaume-Uni à propos de Gibraltar-, l'adversaire potentiel le plus probable parmi les pays voisins de l'Espagne est le Maroc», souligne ECD.
Le réarmement du Maroc est en effet devenu une obsession en Espagne. Médias, partis politiques, de gauche comme de droite, se préoccupent des commandes des Forces armées royales. A rebours de ces inquiétudes, le chef des armées en Espagne, l’amiral Teodoro López Calderón a affirmé, le 29 novembre, que le royaume «ne constitue pas une menace pour Ceuta et Melilla», attribuant la hausse du budget de la défense du royaume aux aléas du conflit du Sahara occidental.
En novembre dernier, des médias ibériques ont fait état de négociations avancées entre l’Espagne et les Etats-Unis pour l’achat de 50 avions F-35. Une acquisition destinée à remplacer les F-18 déployés sur les Iles Canaries.