Selon Pfizer et BioNTech, des examens en laboratoires sur des personnes ayant reçu trois doses de leur vaccin contre la Covid-19 montrent une protection «significative» contre le variant Omicron, rapporte le New York Times.
Aussi, les examens sur le sang de personnes n’ayant reçu que deux doses du vaccin présentaient un taux bien plus bas d’anticorps contre le variant Omicron que contre les autres variants précédemment étudiés. Ces résultats laissent penser que deux doses «ne sont pas suffisantes pour se protéger contre une infection» selon Pfizer, mais elles pourraient suffire à se protéger contre les infections graves.
Le directeur général de BioNTech, Dr. Ugur Sahin, a ainsi déclaré que les «premières données préliminaires indiquent qu'une troisième dose pourrait encore offrir un niveau suffisant de protection contre la maladie, quelle que soit sa gravité, causée par la variante Omicron».
«Selon toute vraisemblance, deux doses d'un vaccin à ARNm vous protégeront contre une maladie grave», a pour sa part déclaré le Dr. Paul Offit, expert en vaccin au Children’s Hospital de Philadelphie et membre du membre du comité consultatif sur les vaccins de l'Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux.
Le journal rappelle malgré tout que les expérimentations sur des doses de sang en laboratoires ne peuvent pas déterminer avec exactitude l’efficacité du vaccin dans le monde réel, où le vaccin stimule une réponse immunitaire de grande envergure qui ne se limite pas aux anticorps. Il reste cependant à déterminer la durée de la protection offerte par la troisième dose, avec le risque que le niveau d’anticorps baisse plus rapidement que prévu avec le temps.
Quoi qu’il en soit, Pfizer et Morderna travaillent déjà sur des vaccins ciblant plus spécifiquement le variant Omicron, précisant que la production pourrait commencer «du jour au lendemain» sans avoir à développer de nouvelles unités de production.