En Espagne et à Ceuta, les autorités locales et les ONG sont mobilisées depuis mardi 30 novembre, après la disparition de cinq mineurs marocains isolés arrivés dans la ville en mai, qui auraient entrepris la traversée de la ville autonome en direction de la péninsule. Selon l’agence espagnole EFE et le média local El Faro de Ceuta, Ahmed El Mehdi, Alae Akka, Tarik Rbati, Brahim Abughar et Yahya Laroussi se seraient rencontrés, la nuit du mardi 30 novembre, pour «monter à bord d’un bateau gris» et partir pour l’Espagne.
Dans des déclarations au média local, le frère de l’un des mineurs a fait part de l’inquiétude des parents. Car jusqu’à présent, il n'y a aucune information sur leur sort, ni leurs corps ou le bateau utilisé pour quitter Ceuta. Les proches de ces cinq adolescents sont désespérés, car ils craignent le pire et le manque de nouvelles ne fait qu'augmenter leur inquiétude.
Plusieurs associations et ONG ont publié une déclaration commune pour clarifier et détailler ce qui s'est passé le 30 novembre. Vers 22 heures, les cinq mineurs d'origine marocaine, sans papiers ni téléphone portable, ont quitté le port de Ceuta à bord d’un bateau qui mesurait environ 3,5 mètres de long, de couleur grise ou noire et sans moteur. Elles indiquent aussi que la disparition de ces cinq mineurs a été signalée à la Garde civile, jeudi 2 décembre, activant ainsi le protocole de recherche par les autorités espagnoles.
La disparition des garçons a également été portée à la connaissance des autorités marocaines, ajoute la même source. Selon les calculs de Salvamento Marítimo et en raison des conditions météorologiques de la nuit au cours de laquelle ils sont partis, le scénario le plus réalisable est que le bateau se dirigeait vers la région d’Al Hoceima et il est peu probable qu'ils aient atteint la péninsule. À ce jour, ni les autorités espagnoles ni marocaines ou même algérienne n’ont pu localiser les garçons et il n'y a aucune trace du bateau.