Recherché par la justice algérienne, Amar Saadani, ex-secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) «coule des jours tranquilles au Maroc, où il s’est réfugié au printemps», rapporte cette semaine Jeune Afrique, confirmant des informations parues dans la presse algérienne en avril dernier. Selon les informations du média, l’ancien président de l’Assemblée nationale, âgé de 71 ans «vit sous haute protection des services de sécurité marocains».
Depuis son arrivée dans le pays, Amar Saadani «fuit les médias et refuse de s’exprimer publiquement sur sa situation personnelle et encore moins sur l’actualité politique en Algérie». «Il ne souhaite pas être médiatisé et envoyer des signaux qui pourraient être perçus comme une provocation par les Algériens», confie une source marocaine. Installé à Rabat, il «mise donc sur la discrétion en évitant d’attirer l’attention sur lui».
En avril, des médias algérien ont rapporté que l’ex-patron du FLN, se sachant dans le collimateur de la justice algérienne depuis 2018, s’est rendu en France, où il possède des biens, après l’arrestation de l’ancien garde des Sceaux, Tayeb Louh en 2019. Après avoir séjourné au Portugal et craignant d’être extradé vers l’Algérie depuis ces deux pays européens, l’ex-président de l’Assemblée populaire nationale a opté pour le Maroc.
En octobre 2019, Amar Saadani avait publiquement reconnu la marocanité du Sahara, lors d’une déclaration boudée par la presse algérienne.