Après l’Afrique du sud, l’Algérie veut à son tour orienter les actions des Etats africains membres non-permanents du Conseil de sécurité. Le ministère algérien des Affaires étrangères s’active pour organiser, du 2 au 4 décembre à Oran, une réunion ministérielle pour aider les nouveaux membres africains de l’instance exécutive de l’ONU «à solutionner les affaires de paix et de sécurité sur le continent africain», rapporte des médias locaux.
Par cette invitation, Alger entend mobiliser les Etats africains qui siègent dans le tour de table des Quinze pour défendre les positions du Polisario, lors des négociations précédant l’adoption de nouvelles résolutions sur la question du Sahara occidental. Sont concernés particulièrement par cette initiative, le Ghana et le Gabon, deux pays dont le mandat au Conseil de sécurité courre sur 2022 et 2023. Le Kenya est également dans le viseur de l’Algérie, puisqu'il a encore une année de présence.
La semaine dernière, le président Cyril Ramaphosa a proposé à son homologue kenyan, Uhuru Kenyatta, de «travailler ensemble» et «en étroite collaboration» durant le mandat du Kenya au Conseil de sécurité en tant que membre non-permanent, afin de «partager les expériences du mandat de l'Afrique du Sud au Conseil de sécurité, y compris sa présidence du Groupe de travail spécial du Conseil de sécurité sur la prévention et le règlement des conflits en Afrique».
Pour rappel, au grand dam de l’Algérie et de l’Afrique du sud, Nairobi avait voté en faveur de la résolution 2602 du Conseil de sécurité, prorogeant pour une année supplémentaire le mandat de la MINURSO au Sahara occidental. Le Kenya n’avait pas rejoint Moscou et Tunis qui ont choisi l’abstention.
D'ailleurs, Tunis s’est empressé de «saluer» l’invitation d'Alger à la réunion d’Oran. Son ministre des Affaires étrangères, Othman Jerandi, a annoncé sa participation à ce rendez-vous. A rappeler que le mandat de la Tunisie au Conseil de sécurité expire le 31 décembre 2021.