Le Maroc poursuit la sécurisation de ses frontières sahariennes. Lancé en mars dernier, les Forces armées royales ont terminé la construction d’une nouvelle ceinture destinée à fermer une brèche à la frontière maroco-algérienne. Le mur de sécurité a été avancé de 17 km vers Tindouf.
Plus précisemment, la zone concernée par cette extension est située près de la localité de Touizghi au sud d’Akka, connue pour être la scène d’une bataille en janvier 1980 entre les FAR et le Polisario, et des montagnes de Ouarkziz. Cet élargissement a été décidé dans le cadre des mesures prises par le commandement des FAR dans le sillage de l’intervention du 13 novembre à El Guerguerate. Un processus qui a commencé, dès le départ des éléments du Polisario, par la construction d’une barrière de sable.
Le tir de quatre roquettes, effectué le 23 janvier par des membres du Front près d’El Guerguerate, a en effet accéléré l’opération de verrouillage des points qui permettaient auparavant au Polisario de lancer des attaques.
Dans de précédentes déclarations à Yabialdi, Bahi Larbi Ennass, un ancien haut officier du Polisario ayant regagné le Maroc et aujourd'hui président du Centre de la paix et des études politiques et stratégiques basé à Laâyoune, avait proposé d’étendre la ceinture vers le sud de Tifarti jusqu’à Amghala tout au long de la frontière avec la Mauritanie. «Ce sont des frontières poreuses et la réalisation de cette extension sera un message de Rabat adressé à Nouakchott pour la mettre devant ses responsabilités», avait-il expliqué.