Le Polisario a choisi de commémorer le premier anniversaire de l’opération des Forces armées royales à El Guerguerate, en proférant à nouveau des menaces. Après les déclarations de Mohamed El Ouali Akeik appelant à «frapper» à l’intérieur du Maroc, c’est au tour de Taleb Ammi Deh, un chef militaire, de demander aux sociétés espagnoles (14 au total) présentes au Sahara occidental de quitter le territoire.
Il prévient que ses milices vont déplacer la «guerre» au-delà du mur de sécurité érigé par les FAR, et par conséquent «tous les objectifs aériens, maritimes et terrestres sont légitimes (…) Autant les civils que les investisseurs doivent quitter la zone», soulignant que le lancement de «l’offensive contre la présence marocaine n'est qu'une question de temps».
Il y a quelques mois, le Polisario avait a adressé un avertissement à la société canarienne Binter, qui opère des vols directs entre l'archipel et le Sahara. Cette fois le ton se veut plus menaçant et généralisé à toutes les entreprises ibériques.
Pour rappel, en octobre, le Polisario avait déjà proféré des menaces à l’endroit des Etats, dont la Mauritanie, qui autorisent l’entrée de camions en provenance du royaume passant via El Guerguerate, les accusant de «violer la loi de l’Union africaine et d’ignorer l'existence d'accords et de traités régissant de telles transactions» dans le cadre de l'UA. «El Guerguerate est une zone de guerre. A tout moment, elle peut être une scène de combat», avait indiqué Khatri Adouh, responsable du secrétariat de l’organisation politique au Front.