Le Conseil de sécurité a voté une nouvelle résolution, prorogeant pour une année supplémentaire le mandat de la MINURSO au Sahara occidental. Le texte a été adopté par 13 voix pour et deux abstentions : la Russie et la Tunisie. Une fois de plus le consensus des Quinze n'était pas au rendez-vous.
Le vote de Moscou était prévisible. La diplomatie russe a déjà emprunté la même voie en 2018, 2019 et 2020. En revanche, la Tunisie opère cette fois un changement dans sa politique étrangère, sachant que l’année dernière elle avait voté en faveur de la résolution de l’instance exécutive de l’ONU.
Un alignement sur les positions algériennes qui devrait susciter des grincements de dents à Rabat et par la même occasion soulever des interrogations sur le maintien à Tunis de sa «neutralité» vis-à-vis de ce différend territorial.
La résolution approuvée, ce vendredi 29 octobre, a fait l’impasse sur deux principales revendications de l’Algérie et du Polisario, à savoir : rendre responsable le Maroc dans la reprise de la «guerre» et l'élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara. Deux points qui ne figuraient pas dans le projet de résolution rédigé par les Etats-Unis, mais qui ont fait l’objet d’une forte mobilisation de la diplomatie algérienne en vain.
La résolution adoptée exhorte, par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU à présenter dans les deux prochains mois un rapport sur l’état d’avancement du processus de négociations entre les parties. Le nouvel émissaire des Nations unies, De Mistura, prendra officiellement ses fonctions le 1er novembre.