L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié ce jeudi son étude «Perspectives des migrations internationales 2021» dans laquelle elle met notamment en avant «l’impact budgétaire» de l’immigration pour un État, rapport France Info.
Dans le rapport, l’OCDE conclut que «dans tous les pays, la contribution des immigrés sous la forme d'impôts et de cotisations est supérieure aux dépenses que les pays consacrent à leur protection sociale, leur santé et leur éducation». En moyenne, le rapport souligne que la contribution budgétaire nette des personnes nées à l'étranger est de 1,56% PIB, descendant à 1,02% pour la France, mais restant légèrement excédentaire.
Selon Damas de Matos, économiste et auteure de l’étude, «si on compte tout ce que l'État dépense sur les migrants, de la santé à l'éclairage public, en passant par la police et les allocations, et ce qu'ils contribuent, on va toujours trouver un écart de contribution budgétaire nette entre -1 et +1% du PIB», soulignant donc que «l'impact budgétaire des immigrés est faible».
Selon l’économiste, «dans les pays où il y a eu beaucoup d'immigration récente et jeune, on aura une contribution plus positive, comme en Italie ou en Espagne. Et vice-versa. La France, elle, est dans une situation intermédiaire», soulignant que la population immigrée en France est plus vieillissante.
Pour l’économiste Lionel Ragot, l’âge est un facteur déterminant, car même si «individuellement, ils sont plus au chômage, perçoivent plus d’allocations, ce résultat individuel est compensé par une structure d'âge, avec des immigrés qui sont souvent dans la population active et qui donc cotisent beaucoup», donc rapportent plus aux recettes de l’État.