Des concertations seraient en cours entre le Crédit agricole du Maroc (CAM) et l’Etat pour préparer l’ouverture du capital de la banque au secteur privé, dans le cadre de la réforme du secteur public, indique mardi Le Matin citant un document officiel.
Si le CAM n’a pas encore dévoilé le calendrier de son ouverture au secteur privé, l’Etat prévoit depuis 2019, dans le cadre de la relance du programme de privatisation, la «cession, en plus des participations de l’Etat dans les entités déjà inscrites sur la liste des privatisables, d’autres sociétés à inscrire sur ladite liste ainsi que la cession des participations minoritaires non stratégiques directes de l’Etat» d’ici à 2022.
La «maturité» du CAM en termes de financement du secteur agricole au Maroc serait un élément décisif dans la décision de privatisation de la banque, qui enregistre une progression de 11% de ses crédits à la clientèle, affichant un encours de 96,3 milliards de dirhams à fin juin 2021.
En 2022, les cessions d’actifs et les opérations de privatisation rapporteraient à l’Etat 8 milliards de dirhams selon les estimations du budget général de l’Etat, soit 3 milliards pour les cessions et 5 pour les privatisations. Pour le ministère des Finances, la relance du programme de privatisation, outre la contribution à l’effort d’optimisation du portefeuille public, permettrait la dynamisation du marché des capitaux et le renforcement des complémentarités et partenariats entre les secteurs public et privé.
Actuellement, l’Etat est détenteur de 75,2% du capital du CAM, tandis que 10% sont détenus par la Caisse de dépôt et de gestion, et 14,8% par la MCMA et MAMDA équitablement.