Le conseil économique social et environnemental a organisé, mardi, une rencontre virtuelle pour présenter les conclusions de ses avis et rapports entre 2020 et 2021 portant sur le dialogue social. Ainsi, son président Ahmed Réda Chami a souligné l’importance de mettre en place et d’institutionnaliser un système maroco-marocain de dialogue social.
Tout en soulignant les progrès réalisés dans ce domaine, le président du CESE a noté que le dialogue social «peine à répondre aux attentes des acteurs, aux défis qu’imposent les évolutions économiques mondiales et aux exigences du développement économique et social pour notre pays». «Aussi importe-t-il, conformément aux directives Royales, de mettre en place, de manière participative, une troisième génération de système de dialogue social et son institutionnalisation, en veillant à renforcer la représentativité des partenaires économiques et sociaux, à s’ouvrir sur de nouveaux acteurs et à élargir de l’agenda du dialogue social avec de nouveaux sujets», a-t-il ajouté.
Pour sa part, Madame Najat Simou, présidente de la Commission permanente chargée des affaires de l’emploi et des relations professionnelles a insisté sur l’importance de l’institutionnalisation du système ainsi que sur d’autres leviers dans la perspective de rehausser le dialogue social. Il s’agit, entre autres, du renforcement des capacités des partenaires sociaux, de la généralisation des conventions collectives ainsi que l’intégration du dialogue social dans l’élaboration des politiques et programmes publics.
À la lumière des conclusions de ces avis et rapports, et en accord avec les points de vue des acteurs institutionnels et des partenaires économiques et sociaux, le CESE a proposé un ensemble de pistes de réflexion et de développement à même de contribuer au chantier pour asseoir un système avancé de dialogue social. Il s’agit notamment de «l’élargissement de l’agenda du dialogue social pour y inclure des sujets nouveaux et diversifiés» et «le développement et la généralisation des conventions collectives», «l’ouverture à de nouveaux acteurs tels que la société civile, les universitaires et les centres de réflexion».
Le CESE insiste aussi sur «l’éducation, la sensibilisation et la formation pour ancrer et transmettre les valeurs et les savoirs, favorisant, par là même, une culture de dialogue, de participation et de négociation entre les partenaires économiques et sociaux».