La Commission européenne «est déterminée à soutenir la coopération au développement avec le Maroc à travers un dialogue régulier avec ce pays partenaire pour obtenir un impact durable», a indiqué le Commissaire européen à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage. Dans une réponse à l'eurodéputé espagnol Jordi Cañas, Olivér Várhelyi a affirmé que la commission «se félicite des évolutions positives» qu'elle apprécie dans les relations entre le royaume et l'Espagne après la crise migratoire en mai, mais «ne cessera de suivre de près la situation».
«L'UE suit la situation des droits de l'Homme au Maroc dans le cadre de ses contacts réguliers avec les autorités marocaines, qui comprennent un sous-comité bilatéral sur les droits de l'homme. Les autorités marocaines ont repris le dialogue avec les autorités espagnoles sur la crise à Ceuta et ont confirmé leur engagement à reprendre le contrôle de la situation frontalière et à réadmettre les mineurs marocains en situation irrégulière», s'est félicité le Commissaire européen.
Jordi Cañas a saisi la commission européenne pour demander «pourquoi la violation de la Convention relative aux droits de l'enfant n'a pas été considérée comme un élément pour repenser l'exécution des fonds de l'Union», suite à la crise de mai dernier, rappelle El Faro de Ceuta. L'eurodéputé de Ciudadanos a exprimé ses doutes que la Commission «ne peut pas surveiller d'éventuelles violations par le Maroc de ses obligations au titre de la Convention relative aux droits de l'enfant malgré le fait que la déclaration de l'Union européenne-Maroc 2019 mentionne une ‘convergence des valeurs’ comme l'un des piliers des relations bilatérales et, en particulier, ‘l'alignement’ autour des droits de l'Homme et des libertés fondamentales et le développement des opportunités pour les jeunes».
A rappeler qu'en juillet dernier, l'eurodéputé de Ciudadanos avait demandé à la Commission européenne «d’entamer des contacts avec le Maroc en vue de la conclusion d’un accord de réadmission de plus de 800 mineurs non accompagnés entrés (...) illégalement à Ceuta».