Menu

Grand Angle

Dans une Amérique latine pro-Polisario, le Maroc parie sur le Paraguay

Tirant les leçons des revirements du Panama et de l’Equateur, le Maroc mise sur le renforcement de sa coopération avec le Paraguay. Un pays qui a retiré sa reconnaissance de la «RASD» en janvier 2014 et qui maintient toujours ce cap, au moins jusqu'en 2023.

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

Dans une Amérique latine versatile, le Maroc tient à préserver ses relations privilégiées avec le gouvernement du Paraguay. Après le financement de projets sociaux dans des régions enclavées du pays, le royaume courtise désormais les opérateurs économiques à Asunción. Aussi, il offre son expérience et sa position stratégique pour faciliter l’accès des produits paraguayens aux marchés de l’Afrique et du Moyen Orient.

C’est dans ce cadre que s’inscrit la réunion qu’a tenue, le 12 octobre, l’ambassadeur du royaume, Badreddine Abdelmoumni, avec le président de l’Association rurale du Paraguay et la Fédération de la production d’industrie et du commerce, Pedro Galli. L’échange entre les deux parties a porté sur les «pistes d'actions pour donner une nouvelle impulsion à nos relations économiques», a écrit brièvement le diplomate sur Twitter. Le quotidien La Nacion a précisé que les paraguayens ont rappelé à l’ambassadeur l’offre présentée, quelques années auparavant, au Paraguay afin de bénéficier des installations portuaires du royaume pour la distribution de ses exportations.

Tirer les leçons des revirements du Panama et de l’Equateur

Les décideurs économiques à Asunción ont discuté avec le diplomate de l’opportunité de réactiver cette proposition. En effet, le lundi 26 décembre 2016, Badreddine Abdelmoumni avait eu une réunion avec le vice-ministre des Affaires étrangères, Rigoberto Gauto. Les discussions avaient alors porté essentiellement sur les moyens à même de booster les échanges économiques bilatéraux. Le diplomate marocain avait, à cette occasion, présenté les opportunités qu’offre la zone franche de Tanger en tant que porte d’entrée des exportations du Paraguay vers la Méditerranée et le Moyen-Orient. Cette volonté de jouer la carte économique a amené l’ambassadeur du Maroc au Paraguay à rencontrer, le lundi 26 décembre 2016, Enrique Duarate, le nouveau président de l’Union Industriel du Paraguay.

Depuis le retrait, en janvier 2014, de la reconnaissance d’Asunción de la «république arabe sahraouie démocratique (RASD)», Rabat a multiplié les «cadeaux» à l’adresse des autorités du Paraguay. En janvier 2016, le Maroc avait  accordé un million de dollars de dons aux victimes des inondations qui avaient frappé le pays. Deux années plus tard, le royaume a offert 700 000 dollars au ministère de la Santé pour la rénovation de trois unités de la santé de famille, dans le département de Guairá, et de trois autres dans la région de Caazapá. Et en décembre 2020, le royaume avait consacré 1,7 million de dollars au ministère paraguayen de la Femme et au Secrétariat de la Planification Technique. 

En parallèle, la Chambre des députés avait adopté, en mai 2018, une résolution soutenant l'initiative marocaine d'autonomie pour le Sahara. Jusqu’à présent cette ligne politique porte ses fruits. Le Paraguay maintient sa rupture avec le Polisario. En revanche, le Panama et l’Equateur qui avaient annoncé la suspension de leurs reconnaissances de la «RASD», respectivement en novembre 2013 et en juin 2014, ont fini par renouer avec la direction du Front en 2014 et 2016.

En 2023, Asunción organisera des élections présidentielles. Souvent, les changements de chefs d’Etats en Amérique latine ont des conséquences sur la question du Sahara occidental. Les cas du Pérou et de la Bolivie, qui ont renoué avec le Polisario après l’élection de candidats d’extrême gauche sont à cet égard éloquents.

BretagneMaroc
Date : le 16 octobre 2021 à 17h03
Des dizaines de millions de dirhams dilapidés pour un pays paumé dont on n'a que faire, alors même que des marocains vivent dans la misère extrême. Ce gouvernement m'étonnera toujours.
marcopolobladi219
Date : le 15 octobre 2021 à 21h56
Même BLINKEN a parlé de WESTERN SAHARA car c'est le nom de ce territoire selon l'ONU Le Mexique n'a jamais été un pays socialiste bien au contraire, un pays allié des USA, et ce pays n'a jamais dévié depuis 1976 : il réclame comme la majorité des pays un REFREDUM au Western sahara...
Newhorizon20
Date : le 15 octobre 2021 à 18h54
Ce qui est étonnant, la république polisarienne (RASD) est toujours citée dans les articles de Yabiladi, même plusieurs fois dans un même article, alors que le "Sahara Marocain" n'est jamais cité même entre guillemets et toujours remplacé par "Sahara occidental", sachant que la république polisarienne n'est pas reconnue par l'ONU, une république imaginaire, quoi ! En plus, dans cet article, comme d'autres, on n'hésite pas à donner des explications pourquoi des pays retirent ou suspendent leur reconnaissance de la république polisarienne, par contre, on ne cherche pas à expliquer pourquoi des pays reconnaissent la république polisarienne ou renouent avec la reconnaissance de la république polisarienne après suspension de cette reconnaissance, on parle souvent de l'extrême gauche, mais, on n'explique pas ses liens avec la junte militaire algérienne qui a dépensé des centaines de milliards de dollars pour la survie des thèses polisariennes.
abdennahi
Date : le 15 octobre 2021 à 17h29
voyez vous mr jabbouk je vous cite nommément pour quoi ne pas citer les etats ayant retirés leur accreditation au clan mafieux du rasd ,vous vous cachez derriere une carte de presse pour réaliser une propagande a charge ,dénuer de toute objectivité , ce qui déontologie s appelle un abus de pouvoir ,vous n en êtes pas à un coups d essai , tous vos articles sont à charge ,vous usez de votre statut de journaliste pour influencer l opinion qui n e s y trompe pas ,si j étais un cas isolé je vous laisserai le bénéfice du doute mais pas un lecteur de yabiladi n a jugez un seul de vos articles objectifs, c'est vous dire, alors soit vous êtes actionnaire majoritaire du journal , et dans ce cas je retire ce site de mes favoris ou votre redaction vous rappelle a l'ordre et vous n en avez cure car votre objectif et vos revenus tiers vous permette d étaler la propagande nauséabonde du groupe n ayant de démocratique que le titre ronflant qu ils se donnent bien à vous et au plaisir de ne plus vous lire
maurusia2021
Date : le 15 octobre 2021 à 15h14
Primo, il faudrait que le Jaabrouk évite de nous cité le nom entier de la république Sans Slip, on connait la chanson pas besoin de nous la joué journaliste et info, je ne vois pas du côté du Souk de l'Est faire de la pub au Maroc. Secondo, l'article le titre en fait est trompeur, l'amérique latine pro Algésario ? De mémoire les pays qui compte dans ce sous-continent c'est : Le Brésil - fidèle allié du Maroc depuis toujours, même du temps de Lula, le Brésil n'a pas dévié de sa politique réaliste et amicale. Le Chili : Grand allié du Maroc et qui a su mâté chez lui les héritiers de Castro qui allaient faire de cette perle du continent un Cuba Bis sous-développé. L'argentine, grand ami du Maroc, l'un des premiers pays du continent à reconnaître l'indépendance du Maroc en 1956. La Colombie, autre grand ami du Maroc. Si l'article avait été plus travaillé il aurait insisté sur le fait que les soutiens à l'Algésario en Amérique latine sont toujours tributaires de l'arrivée d'un gouvernement gauchiste : Vénézuéla, Bolivie et maintenant Pérou. Il y a un bon exemple de cela, quand Lula du Brésil a quitté la présidence, il fut remplacé par Dilma Roussef, qui est une ex terroriste de gauche dans les années 70, et dit-on elle avait eu dans l'idée de suivre l'exemple des gouvernements gauchistes de l'époque, mais s'est ravisé. En conclusion, le Maroc en Amérique latine doit d'abord apprendre la politique intérieur de tous les pays du sous-continent américain, prévoire à l'avance les rapports de forces et les éventuels changements, on l'a vu avec le Pérou où la diplomatie marocaine au niveau de l'ambassade à Lima a laissé filé l'actuel président alors qu'un bon dialogue avec cet indien aurait été plus judicieux. Ce dut la même chose avec le Mexique, l'actuel président est connu des cercles politiques pour avoir une politique nationaliste virant sur le marxisme, prendre en considération ces facteurs est une chose primordiale, cela ne sert à rien de verser des aides au Paraguay, si dans 5 ans ou 10 ans le nouveau président est issu de la Gauche marxiste, travailler sur les société sud-américaines est un impératif important car à la base tout devrait joué en notre faveur dans nos relations avec les partis politiques indigénistes latino-américains, mais hélas nous avons des ambassadeurs et des ONG qui n'arrivent pas à vendre à ces amérinidiens que le Maroc est leurs frères et qu'en réalité le souk de l'Est veut greffer dans une terre authentiquement amazigh une excroissance raciste et esclavagiste, c'est là notre point faible sur ce dossier en amérique latine, à force de vouloir jouer les panarabistes ont a perdus chez eux un argument de poids.
Dernière modification le 16/10/2021 17:03
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com