La «fatwa» du prédicateur Abdellah Nahari appelant au meurtre du journaliste Mokhtar Laghzioui, divise la majorirté gouvernementale. Le PPS de Nabil Benabdellah, qui occupe le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, s’est montré solidaire avec le rédcateur en chef du quotidien Al Alhdath Al Maghribia.
En revanche, le Mouvement populaire de Mohand Laenser ne semble nullememt concerné par cette affaire. La même attitude est adoptée par l’Istiqlal. Le parti, toujours dirigée par Abbas El Fassi, a de sérieux problèmes qui menacent même sa cohésion, le spectre de la scission plane sur le parti de la Balance.
Quant au PJD, il a opté, officiellement, pour le silence. Aucune déclaration ou de communiqué émanant de la direction du parti sur cette affaire. Il s’avère que le secrétariat général de la Lampe tient à garder une distance avec cette polémique, laissant à certaines figures du PJD le soin de s’exprimer, comme c’est le cas de Abdeslam
Bellaji. Le député de Rabat estimait, dans des déclarations au site Hespress, que par ses appels en faveur à la liberté sexuelle des Marocains, Laghzioui cherchait tout simplement à être sous les feux de la rampe.
Même son de cloche auprès du Centre marocain des droits de l’Homme (CMDH), très proche des frères de Benkirane. L’ONG qui, pourtant, se réclame pour la défense des libertés des citoyens a, dans un communiqué, tiré à boulets rouges sur le journaliste. Cette position est partagée, également, par de nombreux militants du Mouvement Unicité et réforme (MUR), la matrice du PJD, dirigé par Mohamed Hamdaoui.
Les salafistes solidaires avec Nahari
Une semaine après la fatwa de Nahari et dans une opération bien calculée, les trois chioukhs de la salafia jihadia, libérés en février dernier, viennent d’apporter leur soutien au religieux Abdellah Nahari.
Ainsi, Omar Haddouchi, a choisi facebook pour exprimer son appui au prédicateur d’Oujda. Sur sa page, il a écrit «Nous sommes tous solidaires avec le cheikh Nahari et contre ceux qui font la promotion de la laïcité et la liberté sexuelle». De son côté, Hassan Kettani a opté pour la publication d’un communiqué, dans lequel il souligne que
«cette dérive des laïcs est insupportable».
Et de déplorer l’enquête judiciaire avec Nahari pour «incitation à la violence» alors que les médias publics «financés par l’argent des muslmans» est mise à la disposition de Laghzioui. Pour Kettani cette affaire a «valeur de test pour les oulémas officiels et le gouvernement des islamistes», une allusion au PJD de Benkirane. Pour ensuite finir par déclarer un soutien sans équivoque à Nahari. Abdelouaheb Rifki, alias Abou Hafs, à l’instar de Haddouchi a choisi facebook pour annoncer sa solidarité avec le prédicateur d’Oujda.
La position des trois salafistes est tout à fait prévisble. En dépit de quelques divergences sur certains points, les liens unissant les consevrateurs sont plus forts. Le seul qui ne s’est pas encore exprimé sur cette polémique est Mohamed Fizazi, apparemment son 3ème mariage avec une Palestinienne en est la raison.