C’est une Marocaine Résidente en France, engagée dans différentes actions humanitaires et souhaitant rester anonyme qui a contacté le site Yabiladi pour le sensibiliser sur la situation d’une famille marocaine de Rabat démunie et en total désarroi.
«Je suis avant tout Marocaine !»
Il s’agit de la famille Roz vivant actuellement dans un garage et leur unique fils Brahim, âgé de 6 ans, souffre d’une aplasie médullaire, une maladie affectant la production de cellules sanguines par la moelle osseuse. Il est actuellement suivi au centre d'hématologie et d'oncologie pédiatrique de l'Hôpital d'Enfant de Rabat.
Cette MRE, que nous appellerons Latifa, est née au Maroc et vit actuellement en France depuis une dizaine d’années. «Même si je vis actuellement en France et que mes enfants sont nés en France, je suis de près ce qui se passe dans mon pays. Je suis et reste avant tout Marocaine ! Je suis très sensible à la misère des gens et je pense que les autres MRE font de leur mieux pour aider les plus démunis au Maroc, même si ce n’est pas leur rôle. C’est avant tout le rôle du gouvernement et des associations d’aider ces familles en difficulté», déclare-t-elle.
Des soins compris entre 100 à 200 000 dirhams
Pour pouvoir guérir de cette maladie, il aurait fallu que le petit Brahim reçoive une greffe de moelle osseusse d’un membre de sa famille mais les médecins n’ont trouvé personne de compatible, nous précise-t-on du côté de l’hôpital. La seule solution pour soigner Brahim est de recevoir un traitement en France, pays qui a l’habitude de mener ce genre de soins. Néanmoins, ce traitement vaut une fortune : entre 100 000 et 200 000 dirhams. Impossible pour la famille de débourser une telle somme surtout que le père de famille n’a pas d’emploi stable et aucune mutuelle pour prendre en charge les soins médicaux de son fils.
«J’ai pris contact avec plusieurs associations en France et notamment Médecins sans Frontières pour aider le petit Brahim mais ces derniers n’ont rien pu faire car il n’existe pas de conventions avec le Maroc. », explique-t-elle. «J’ai contacté également des associations au Maroc qui ont été touchées par cette histoire mais malheureusement elles n’ont pas le budget nécessaire pour prendre en charge les soins de Brahim. La seule solution pour aider la famille est de faire appel à des gens généreux pour qu’ils versent des dons», ajoute Latifa.
«Brahim, haltou halla ou haltou kebira ! Il ne va pas à l’école comme les autres enfants de son âge car il est pris régulièrement d’hémorragie. Il ne sait donc ni lire ni écrire. Notre seul espoir aujourd’hui est de recevoir des dons pour soigner notre petit garçon», lance Sanae Roz, la mère du petit Brahim contactée ce matin par Yabiladi.com. «Toutes les semaines, nous sommes obligés de l’emmener à l’hôpital pour lui faire des transfusions de sang car son corps ne produit pas assez de sang et de plaquettes», explique la mère en pleurant. Tous ces allers-retours vers l’hôpital et l’achat de médicaments ont coûté à la famille une véritable fortune, obligée de quitter la petite chambre qu’elle louait dans le quartier Yaacoub Mansour pour s’installer dans le garage de l’une des sœurs du père de Brahim. Un garage qu’ils ont du aménager selon leurs petits moyens. «Personne dans notre famille ne nous aide. J’ai trouvé plus de kheir chez les gens étrangers que chez les membres de ma propre famille ! Tous ne voient que leur tête d’abord.», déplore-t-elle.
Sanae Roz a accepté de laisser son numéro de portable pour recevoir des messages de soutien et des dons : 00 212 6 10 82 75 98.