Opération séduction du Maroc ce dimanche à l’occasion de l’expo 2020 à Dubaï. La salle de conférence n’était pas assez grande pour accueillir toute l’audience venue écouter la session d’ouverture au pavillon marocain, intitulée «Morocco, a global investment week hub». C’est depuis le 7 étage qu’une partie des journalistes marocains et d’autres pays ont du suivre les interventions du panel. Le point focal a été le lancement de la marque Morocco Now pour marketer les opportunités d’investissement du Maroc pour les investisseurs étrangers.
Imad Barakad, président du Directoire de la Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT) a mis en exergue l’opportunité du pavillon Maroc pour mettre en valeur la destination comme terre d’accueil pour l’investissement, qu’il soit dans les secteurs touristique, de la finance ou industriel. La particularité aujourd’hui est que la marque Maroc parle d’une seule voix avec plusieurs interlocuteurs institutionnels marocains qui sont là autour d’une même dynamique.
Une base solide pour un rebond post Covid-19
Le directeur général de l’Agence marocaine de développement des investissement et des exportations (AMDIE) a mis en avant la position du Maroc qui a pas moins de 54 accords de libre échange. Le rôle de hub du Maroc s’appuie sur les nouvelles infrastructures dont s’est doté le Royaume ces dernières années et des secteurs qui sont devenus des locomotives pour l’économie du pays et donc des opportunités d’investissement pour demain. Youssef El Bari a notamment cité le secteur de l’énergie qui a connu 6 milliards de dollars (MM$) d’investissement rien que dans les énergies renouvelables. Il y a également l’industrie automobile qui réalise déjà un volume d’affaires de 10 MM$ à l’export, avec l’objectif avoué de le doubler d’ici 4 ou 5 ans. Le Royaume est le 3e pays en terme de compétitivité dans l’industrie automobile derrière l’Inde et la Chine, «et nous avons l’ambition de devenir le premier».
«Le cluster automobile du Maroc connaît la plus forte croissance dans le monde.»
Interpellé par les journalistes sur le secteur de l’aéronautique, le DG de l’AMDIE a reconnu que, contrairement à l’automobile qui s’est vite redressé, l’aéronautique est encore en crise. Mais Youssef El Bari s’est montré optimiste pour l’avenir, rappelant que l’avion Pilatus sera fabriqué au Maroc.
Si l'optimisme est de rigueur parmi les institutionnels venus promouvoir la marque Maroc, la concurrence pour la captation des investisseurs internationaux s'annonce féroce tant la crise sanitaire a aiguisé les appétits. Chaque pays tente de montrer ses plus beaux atours à l'occasion de l'Expo 2020 Dubaï.