Les tentatives du gouvernement espagnol d’épargner à l’ancienne ministre des Affaires étrangères une comparution présentielle devant le juge d’instruction du tribunal n°7 de Saragosse, se sont avérées vaines.
Rafael Lasala a balayé d’un revers de main les demandes de la Direction des Services Juridiques de l’Etat, relevant du ministère de la Justice dirigée par la socialiste Mme. Maria Pilar Llop, pour permettre à Arancha Gonzalez de répondre par visioconférence aux questions sur son rôle dans l’accueil de Brahim Ghali. Un cadeau que son collègue Santiago Pedraz, du Tribunal de l’Audience Nationale à Madrid, avait accordé au chef du Polisario lors de son audition du 1er juin.
Au lendemain de l’annonce par Lasala de la comparution de l’ex-cheffe de diplomatie, la Direction des Services Juridiques de l’Etat s’est inscrite en faux contre la décision du juge d’instruction, estimant qu'«autoriser l'entrée de Brahim Ghali en Espagne, pour des raisons humanitaires sans contrôle des passeports, est conforme à la loi, peu importe qui a pris la décision ou qui en avait connaissance».
Arancha Gonzalez comparaitra le 4 octobre devant le juge Rafael Lasala en tant que mise en cause dans l’affaire de l’entrée du chef du Polisario en Espagne.