Epidémie : Le Maroc arrive à circonscrire la peste des petits ruminants

Dans une déclaration au quotidien francophone Aujourd’hui le Maroc (ALM), Malik Jamal, chef du service des actions vétérinaires au Ministère de l’agriculture avait déclaré que la situation est sous contrôle, en réponse à l’inquiétude qui s’est emparée des professionnels du secteur des ovins. Le responsable a affirmé également que par rapport aux débuts de cette infection, la situation s’était nettement améliorée : « par rapport aux premières semaines, la situation se stabilise. Le taux global de mortalité ne dépasse pas 6,4% ». D’après M. Malik, cette situation n’aura aucune retombée négative sur la disponibilité de moutons surtout pendant l’Aïd El Kebir (fête du sacrifice).

Des dispositifs d’envergure face à de considérables pertes

Le 14 août dernier, on comptabilisait la perte de plus de 1.506 têtes de bétail sur un ensemble de 3005 ovins et caprins touchés par cette épidémie connue sous les initiales PPR. Plusieurs régions du royaume ont été touchées, les plus lésées étant les régions de Khénifra avec 18 foyers détectés, Ifrane et enfin la région de Benslimane où l’on a pu relever 13 foyers d'infection. Des mesures d’extrême urgence ont dès lors été prises par le ministère de tutelle pour faire face et stopper l’épidémie. Isoler les animaux malades, désinfecter les zones touchées, contrôle de la circulation du bétail entre les provinces du pays et l’injection de vaccins, constituent la série d'actions mises en oeuvre en vue de stopper la maladie. A cet égard, M. Jamal a affirmé à ALM, que le pays devrait disposer prochainement de suffisamment d’injections pour lui permettre de contrer le fléau : «Le processus de fabrication a déjà été lancé. Le Maroc devrait disposer de son propre vaccin d’ici fin septembre 2008».

Signalons qu’un plan d’action est actuellement en cours d’élaboration, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) afin de lutter contre le PPR. Dans le même cadre, des experts de la FAO ont eu un entretien mercredi dernier à Rabat, avec des responsables du secteur de l’agriculture. Objectif : examiner les solutions capables d’éradiquer cette maladie. Ils se seraient également engagés à apporter une assistance au niveau expertise et savoir-faire à leurs homologues Marocains.