L’ancien ministre espagnol de la Défense, José Bono, a invité le gouvernement Sanchez à lancer une médiation entre le Maroc et le Polisario. Un appel qu’il a justifié par «les responsabilités historiques» de son pays en tant qu’ancienne puissance administrante du Sahara occidental.
Bono a assuré le mouvement de Brahim Ghali que, dans les négociations avec le royaume, il peut compter «sur l’appui de l’Espagne grâce à son expérience dans l’autonomie démocratique», a-t-il précisé ce mardi lors de sa participation à un forum organisé par El Español.
Au grand désarroi de l’Algérie et du Polisario, l’ancien ministre a appelé pour un examen «des avantages et des difficultés d'un référendum, après 30 ans où il a été impossible de l’organiser». En revanche, il a souligné que le Maroc a présenté en 2007 un plan d’autonomie pour le Sahara occidental, que le Conseil de sécurité a qualifié de «sérieux et crédible mais que le Polisario a rejeté».
Bono a reconnu qu’il y a cinquante ans, il était pro-Polisario. Mais aujourd'hui les «Sahraouis ont besoin de solutions à leurs problèmes, car ils vivent très mal, et non de résolutions de l’ONU». Dans sa défense des positions du Maroc, il a réitéré que la coopération sécuritaire du royaume a épargné à l’Espagne la commission d'attentats terroristes sur son territoire. Un discours qu’il avait déjà martelé en pleine crise diplomatique entre Rabat et Madrid.