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Grand Angle

Salé : Une nouvelle jeune fille forcée d'épouser son violeur

Un peu plus d’un mois après l’affaire de la tangéroise Safae et trois mois après le suicide d’Amina Filali (cf notre article), une nouvelle jeune fille est forcée d'épouser son violeur à Salé pour éviter la «hchouma». Une affaire que suit de près l’antenne de l’AMDH à Salé.

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L’AMDH dénonce un nouveau cas « Amina Filali » à Salé
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Les faits remontent à février dernier. Hajar est une jeune fille âgée de 14 ans habitant dans le quartier de Sidi Moussa dans la ville de Salé. Un jour elle rencontre un homme vivant dans le quartier qu’elle connait qui lui propose de l’emmener voir ses amies, explique Abderrahim El Erragbi, membre de l’antenne de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme de Salé, joint ce matin par Yabiladi. Cependant, au lieu de l’emmener chez ses amies, le voisin emmène Hajar dans un coin reculé près de la gare de Salé. C’est dans cet endroit lugubre qu’il violera la jeune fille.

Cette dernière raconte tout à sa mère qui décide de déposer plainte auprès de la police. La mère prend également contacte avec l’AMDH de Salé pour l’informer du viol de sa fille et avoir son soutien pour une procédure judiciaire. Entre temps, le violeur s’enfuit et se cache dans la ville de Bouknadel situé à une trentaine de kilomètres de Salé. Mais la police finit par le retrouver.

Pressions pour un mariage de force

Très vite, les parents de la jeune Hajar reçoivent des pressions de la part des parents du violeur pour que leur fils épouse la jeune fille et empêcher que cette affaire ne soit étalée dans les médias. En plus de ces pressions, le cadi du quartier où vit Hajar s’y met aussi, tient à préciser Abderrahim El Erragbi. Le cadi a conseillé aux parents d’Hajar de la marier avec son bourreau afin de laver l’honneur de la famille et éviter la «hchouma».

«A ce jour malheureusement, on ne sait pas où en est cette affaire. Ce que nous craignons le plus est qu’Hajar soit mariée de force à son violeur et c’est fort possible que cela arrive dans les prochains jours», ajoute-t-il précisant qu’avec les pressions reçues, la mère de la jeune fille a coupé contact avec l’AMDH. Néanmoins, l’association est bien déterminée à ce que la jeune fille ne connaisse pas le même sort qu’Amina Filali. Demain jeudi 28 juin, elle organise une réunion à Salé pour décider des actions qu’elle envisage de mener pour convaincre les parents de ne pas marier Hajar à son violeur.

Quand le viol mène au meurtre…

A une vingtaine de kilomètres de la ville de Taounate, une femme âgée d’une trentaine d’années a été arrêtée à la mi-juin pour le meurtre de son violeur, rapporte le quotidien Aujourd’hui le Maroc. Marié et père d’un enfant, le violeur s’introduisait régulièrement dans le domicile de la femme qui vivait seule avec son père aveugle pour la violer « sauvagement » sans jamais recevoir l’aide des voisins. La jeune femme avouera calmement aux enquêteurs avoir tué son bourreau en lui assénant des coups au niveau de la tête pour se venger de ce qu'il lui faisait subir.

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