L’Algérie a mandaté, mardi, son «envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb» pour répondre à l’ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber. Ce dernier avait évoqué, le 14 septembre dernier à la 48ème session du Conseil des droits de l'Homme, la présence d’encadrants du Hezbollah dans les camps de Tindouf et les liaisons avérées entre le polisario et des organisations terroristes.
Dans une déclaration à l’agence APS, Amar Belani a pointé, mardi, des «mensonges» et la «manipulation grossière» de l'ambassadeur du royaume. «L'étoffe de certains diplomates marocains est un tissu de mensonges qu'ils tricotent inlassablement, notamment lorsqu'ils sont acculés par les appels pressants émanant des groupes de soutien à la cause juste du peuple du Sahara occidental», a-t-il lancé.
«L'ambassadeur marocain, tout comme son prédécesseur, sont des stakhanovistes de la manipulation grossière. Ils sont passés maitres dans l'art de recycler les mensonges éhontés de leur ministre qui avait inventé de toutes pièces, en mai 2018, la fable grotesque des instructeurs du Hezbollah, celle-ci avait été déconstruite et démentie dans les faits», a affirmé l’ex-porte-parole de la diplomatie algérienne.
Pour l’«envoyé spécial» de l’Algérie, «les propos de l'ambassadeur marocain sont sans intérêt». Il a conclu en annonçant que «la mobilisation à Genève va prendre de l'ampleur pour dénoncer la répression, les violations méthodiques et délibérées des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental».
Dans une lettre adressée, le 14 septembre, aux ambassadeurs représentants permanents à Genève et à des titulaires de mandats auprès du CDH à l’occasion de la 48e session du Conseil, l’ambassadeur du Maroc, Omar Zniber avait dénoncé l’instrumentalisation des travaux du Conseil dans le sens de «l’hostilité maladive» du régime algérien à l’égard de l’intégrité territoriale du royaume.
Il a relevé dans ce sens que l’Algérie, dans ses manœuvres hostiles, «cherche à mobiliser certains milieux et quelques délégations très limitées, dont les pays, pour l’essentiel d’entre eux, sont connus et poursuivis pour des violations massives des droits de l’Homme à l’égard de leurs propres populations». Le diplomate a également pointé les menaces «d’une gravité sans précédent» que fait peser sur toute la région «la présence d’encadrants du Hezbollah dans les camps de Tindouf et les liaisons avérées entre le Polisario et des organisations terroristes».