L'Association andalouse des droits de l'Homme (APDHA) a adressé, vendredi, une lettre au président du Groupe Inditex, lui demandant d'indemniser les familles des 29 personnes décédées par noyade lors des pluies torrentielles du 8 février à Tanger, au Maroc. Les pluies avaient provoqué l'inondation d'une usine textile qui travaille pour l'entreprise espagnole, qui ne disposait pas des conditions de travail minimales en matière de santé et de sécurité, rappelle l’ONG sur son site.
«Nous regrettons queles familles des victimes soient sans aucune aide financière, médicale ou psychologique. Nous dénonçons également cette situation qui viole à la fois les droits des travailleurs et les droits humains et nous exprimons notre soutien et notre solidarité aux familles des victimes, qui se trouvent dans une situation d'impuissance.»
L’association estime qu'une entreprise internationale comme Inditex, ne «devrait pas permettre des conditions de travail comme celles dont souffrent ces travailleurs».
«Nous exigeons que les propriétaires et gérants d'Inditex offrent à ces familles une indemnisation décente, qui atténue les effets d'une perte irréparable, et remédie dans leurs ateliers textiles aux conditions de travail indignes, à l'insécurité et à l'insalubrité subies par les ouvrières et ouvriers.»
L'Association andalouse des droits de l'Homme rappelle que sa lettre est la dernière d'une série de communications entre les représentants de l'Association Attawassoul, sa partenaire basée au Maroc et s’activant dans la défense des droits des travailleurs, ainsi qu’Inditex. L’ONG marocaine a demandé à la société multinationale d'agir de manière responsable pour apporter une réponse urgente et une aide financière aux familles des défunts qui manquent de ressources, rappelle-t-elle. «Plusieurs mois après le drame, Inditex ne répond toujours pas à ces demandes», regrette l’APDHA.