L'Union marocaine du travail (UMT), plus grand syndicat du Maroc a annoncé son intention de soulever la question de l'annulation des mesures qui ont accompagné la décision de réformer le système des retraites dans le royaume. Dans une déclaration à Hespress, Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT, a confirmé cette décision, annonçant que sa centrale syndicale «exigera désormais l'annulation de toutes les décisions régressives qui ont été adoptées par le gouvernement Benkirane, en plus de relever l'âge de la retraite».
Balayant d’un revers de main les arguments présentés par les précédents exécutifs pour justifier la réforme, le syndicaliste a assuré que «les décisions prises ne sauveront pas la Caisse marocaine de retraite de sa crise financière», rappelant que les autres caisses marocaines se trouvent dans la même situation et que le syndicat a présenté des alternatives réalistes pour parvenir à une véritable réforme du système de retraite.
Pour Miloudi Moukharik, les revendications les plus importantes que l’UMT mettra sur la table du dialogue social avec le prochain gouvernement, qui sera dirigé par le RNI, porteront sur l'augmentation des salaires et des rémunérations, en général. L’objectif étant de «compenser ce qui a été perdu dans le pouvoir d'achat des citoyens lors des deux précédents mandats gouvernementaux», a-t-il assuré. L’UMT demandera aussi «la protection des libertés syndicales qui ont été bafouées, alors qu'il s'agit d'un droit constitutionnel».
«Il faut une vraie volonté politique pour un véritable dialogue social qui débouche sur des contrats sociaux», plaide le secrétaire général de l’UMT qui a révélé que la centrale «n'a pas adhéré à la neutralité lors des récentes élections» et a appelé «à taxer ceux qui ont gelé le dialogue social et les salaires et touché au pouvoir d'achat».